L’ONU appelle à combler les lacunes en matière de connectivité Internet et de gouvernance numérique
Alors qu’Internet joue un rôle essentiel dans la résolution de ces complexités, le 18e Forum annuel sur la gouvernance de l’Internet, organisé par le gouvernement du Japon, est placé sous le thème général : L’Internet que nous voulons autonomiser tous.
Atténuer les risques
Compte tenu des progrès technologiques rapides, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), qui risquent d’exacerber les inégalités existantes, le Forum se concentre sur la manière dont nous exploitons les avantages des technologies numériques, tout en atténuant les risques.
Alors que la technologie évolue à une vitesse fulgurante dans un groupe sélectionné de pays, la réalité est que 2,6 milliards de personnes sont toujours hors ligne, principalement dans les pays du Sud et dans les communautés vulnérables.
Selon l’ONU, la numérisation est un phénomène qui concerne l’ensemble de la société et touche aussi bien les populations connectées que non connectées, mais la répartition de ses bénéfices reste très inégale.
Exploiter les technologies numériques
Dans son message d’ouverture du Forum, le Secrétaire général de l’ONU, Antnio Guterres, a souligné la nécessité de travailler ensemble pour combler le fossé en matière de connectivité et de gouvernance numérique, et pour renforcer une approche de la coopération numérique centrée sur les droits de l’homme et centrée sur l’humain.
Nous devons continuer à exploiter les technologies numériques rendues possibles par Internet pour contribuer à atteindre les objectifs de développement durable, à agir en faveur du climat et à construire un monde meilleur, a déclaré dimanche M. Guterres dans un message vidéo.
Le Secrétaire général a également souligné l’importance du Pacte numérique mondial des Nations Unies, qui vise à définir des principes, des objectifs et des actions pour garantir un avenir numérique centré sur l’humain, qui sera abordé lors du Sommet du futur l’année prochaine.
Il a déclaré que les gouvernements, le secteur privé et la société civile doivent se réunir régulièrement pour garantir le suivi des engagements inscrits dans le Pacte.
L’Internet que nous voulons
La journée d’ouverture du Forum a également vu la publication du document de vision sur l’Internet que nous voulons par le président du panel de leadership de l’IGF nommé par le Secrétaire général de l’ONU, Vint Cerf, reconnu comme l’un des pères de l’Internet, et le vice-président. , la journaliste Maria Ressa, lauréate du prix Nobel de la paix 2021.
Le document réitère que la gouvernance numérique est essentielle au développement économique, social et environnemental, et constitue un catalyseur crucial du développement durable.
Il a en outre expliqué ce que signifie un Internet global et ouvert, universel et inclusif, fluide et digne de confiance, sûr et sécurisé et respectueux des droits.
L’Internet que nous voulons est : entier et ouvert, universel et inclusif, fluide et digne de confiance, sûr et sécurisé et respectueux des droits, a ajouté le panel de direction de l’IGF.
Relever les défis mondiaux
Soulignant le rôle essentiel de l’Internet pour relever les défis mondiaux et progresser vers un avenir meilleur et plus résilient, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires économiques et sociales, Li Junhua, a mis en garde : Mais cela nécessite des politiques réactives qui exploitent les avantages des technologies numériques tout en atténuant les risques.
Le Forum doit renforcer davantage son rôle de forum mondial sur la politique numérique, en trouvant des points de convergence et de consensus et en identifiant des solutions numériques pour atteindre l’Agenda 2030, a-t-il déclaré.
Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF)
Le Forum sur la gouvernance de l’Internet, convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies et accueilli cette année par le gouvernement du Japon, est le forum multipartite mondial de dialogue sur les questions de gouvernance de l’Internet.
La réunion annuelle de l’IGF rassemble des parties prenantes du monde entier pour discuter des tendances et des défis les plus urgents en matière de gouvernance de l’Internet. Les réunions de l’IGF facilitent l’échange d’informations et le partage de bonnes politiques et pratiques liées aux éléments clés de la gouvernance de l’Internet afin de favoriser la durabilité, la robustesse, la sécurité, la stabilité et le développement de l’Internet.
Organisé du 8 au 12 octobre, l’IGF rassemble cette année plus de 8 000 participants inscrits provenant de plus de 170 pays, ce qui en fait le forum le plus grand et le plus diversifié géographiquement à ce jour. Des représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, de la communauté technique et des organisations internationales y participent.
Le programme comprend plus de 300 sessions, avec huit sous-thèmes : (1) IA et technologies émergentes ; (2) Éviter la fragmentation d’Internet ; (3) Cybersécurité, cybercriminalité et sécurité en ligne ; (4) Gouvernance et confiance des données ; (5) Fractures numériques et inclusion ; (6) Gouvernance et coopération numériques mondiales ; (7) Droits de l’homme et libertés ; et (8) Durabilité et environnement.
Les résultats du FGI, notamment ceux issus de ses volets de haut niveau, parlementaire et jeunesse, serviront également de cadre concret pour le Pacte numérique mondial qui sera convenu lors du Sommet des Nations Unies sur l’avenir l’année prochaine.