Longue attente pour les rendez-vous chez les dermatologues en France

Il faut désormais en moyenne trois mois pour consulter un dermatologue en France, selon une étude récente.

Les longues listes d’attente signifient que la moitié de toutes les personnes ayant besoin d’un traitement cutané y renoncent.

L’enquête, publiée la semaine dernière par l’Ifop*, indique également que 73 % des Français estiment que l’accès à un dermatologue est devenu plus difficile dans le pays.

Outre le risque accru de problèmes de santé mentale dus à des problèmes dermatologiques, sans parler des problèmes de santé eux-mêmes, l’étude indique également que les dépistages du cancer de la peau sont devenus plus lents au cours des dix dernières années.

Moins de 4 000 dermatologues en France

L’étude compare les délais d’attente pour consulter un dermatologue en 2013 et 2023.

Il y a dix ans, le délai moyen d’attente pour un rendez-vous chez un dermatologue était de 41 jours. Aujourd’hui, ce délai a plus que doublé, pour atteindre plus de trois mois.

Même si une personne sur deux déclare avoir arrêté de se faire soigner pour des problèmes de peau en raison des délais d’attente, pour les personnes souffrant d’eczéma, ce chiffre atteint 90 %.

L’étude cite les longs délais d’attente comme l’une des principales raisons pour lesquelles les gens arrêtent de recevoir un traitement.

Il souligne également que le manque de dermatologues disponibles géographiquement à travers la France et l’incapacité à remplacer les dermatologues partis à la retraite constituent d’autres problèmes.

En 2022, il n’y avait que 3 752 dermatologues dans tout le pays, selon Profil Mdecin.

Celles-ci étaient largement concentrées dans les régions Île-de-France et Paca, laissant une pénurie dans les zones plus rurales.

Peut causer des problèmes de confiance en soi

L’une des principales répercussions des longs délais d’attente est la baisse du niveau de confiance en soi des personnes confrontées à des problèmes de peau.

Alors qu’environ une personne sur trois en France souffre d’un problème dermatologique, une sur deux est gênée par l’apparence de sa peau.

Pour les femmes, les résultats sont encore pires : 45 % des personnes interrogées déclarent ne pas avoir posté de photo sur les réseaux sociaux en raison de l’apparence de leur peau sur la photo qu’elles voulaient partager.

Pour les personnes souffrant de dermatite atopique sévère, ce chiffre grimpe à 80 %.

Près de sept personnes sur dix atteintes d’une maladie de peau souffrent d’une anxiété sociale accrue en raison de l’apparence de leur peau, craignant d’être ridiculisées à cause de leur apparence.

Chez les adolescents, la situation est encore pire : 73 % des élèves souffrant d’eczéma à l’école déclarent avoir été harcelés à cause de l’apparence de leur peau.

*Etude réalisée par l’Ifop pour le laboratoire pharmaceutique Sanofi à partir d’un questionnaire en ligne du 21 au 24 juillet 2023, auprès de 2 011 personnes âgées de 15 ans et plus, dont 1 678 personnes atteintes ou ayant été atteintes d’une maladie de peau.

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