L’extrême droite Le Pen appelle à « plus » de fermetures de mosquées en France
Marine Le Pen, politicienne d’extrême droite française et ancienne candidate à la présidence, a également appelé à l’expulsion des musulmans qui adoptent une « rhétorique radicale ».
La politicienne d’extrême droite française Marine Le Pen n’est pas étrangère aux déclarations controversées sur les musulmans [Getty]
La politicienne française d’extrême droite Marine Le Pen a appelé à la fermeture de plus de mosquées en France.
Dans une interview avec la chaîne française BFMTVl’ancien candidat à la présidentielle a appelé l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à fermer davantage de mosquées et à déporter les musulmans qui adoptent une « rhétorique radicale ».
Les demandes de Le Pen interviennent malgré la fermeture par Darmanin de 24 mosquées au cours des deux dernières années, selon le Turc Anadolu agence, y compris sa récente fermeture de la mosquée d’Obernai, soupçonnée d' »activités séparatistes » la semaine dernière.
C’est l’ensemble des mosquées islamistes qu’il faut fermer ! Il faut mener une guerre sans merci l’islamisme parce que c’est une idéologie totalitaire. #FaceAFace pic.twitter.com/4dqwZTq0xs
Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 octobre 2022
Elle a dit : « Darmanin ferme une mosquée ici et une mosquée là. Il renvoie un prédicateur de temps en temps, mais il doit fermer toutes les mosquées extrémistes de nos terres ».
Le Pen a ensuite souligné que les mosquées et les déportations devaient être menées sur la base de ce qu’elle appelle des critères « islamistes » et que la France devait entreprendre une lutte « sans merci » contre « l’islamisme ».
Au cours de sa campagne présidentielle en avril de cette année, Le Pen a déclaré qu’elle imposerait une interdiction du hijab en public si elle était élue.
Le Pen, qui a perdu contre le président rivalEmmanuel Macron, est ensuite revenue sur sa proposition initiale, affirmant que ce n’était « plus une priorité ».
L’homme de 43 ans dirige le Rassemblement national – anciennement connu sous le nom de Front national – et a l’habitude de faire des déclarations racistes au fil des ans.
Pendant ce temps, Darmanin – qui est d’origine partiellement algérienne – a déjà été critiqué pour certaines de ses politiques, qui ont été décrites par des militants comme une « violation des droits de l’homme ».
Plus tôt cette année, Darmanin a déclaré qu’il dissoudrait deux principales organisations pro-palestiniennes, les accusant d' »incitation à la haine ». L’année dernière, Darmanin a demandé à la police française d’interdire les manifestations palestiniennes contre l’assaut brutal d’Israël sur la bande de Gaza assiégée, qui a tué plus de 250 personnes.
En août de l’année dernière, la plus haute cour de France a approuvé un projet de loi anti-séparatisme controversé, qui donne au gouvernement des pouvoirs étendus sur la liberté religieuse dans le pays.
La loi, qui a été adoptée par l’Assemblée nationale française, a été condamnée pour avoir ciblé la communauté musulmane minoritaire française, qui compte environ 3 millions de personnes.