Les voitures semi-autonomes désormais autorisées sur certaines routes françaises
Il est devenu légal de conduire une voiture semi-autonome sur certaines routes françaises hier (1er septembre). Nous examinons ce que font ces véhicules et en quoi ils diffèrent des voitures entièrement sans conducteur.
Les véhicules semi-autonomes qui peuvent désormais rouler en France sont au niveau trois sur cinq en termes de commandes sans conducteur.
Cela signifie qu’ils vont au-delà des aides à la conduite comme le régulateur de vitesse et des fonctions automatiques comme le stationnement sans conducteur, mais ne permettent pas à l’automobiliste de laisser le contrôle total au véhicule.
À ce niveau, le conducteur peut s’asseoir et laisser la voiture prendre le relais, mais doit rester conscient de son environnement afin de pouvoir annuler une action si nécessaire.
Ceci est comparé à l’automatisation complète, où aucune sensibilisation ou interaction du conducteur n’est requise.
Où l’autonomie de niveau trois est-elle autorisée ?
L’autonomie de niveau trois n’est autorisée que tant que la vitesse du véhicule est limitée à 60 km/h, et uniquement sur les routes où il y a un terre-plein central et sans piétons ni cyclistes.
En pratique, la conduite semi-autonome n’est donc possible que sur des autoroutes ou des rocades très fréquentées comme la rocade parisienne. Priphrique, où la circulation ne roule pas à pleine vitesse.
Les automobilistes peuvent lâcher le volant, mais la voiture peut leur dire de reprendre le contrôle à tout moment, et des capteurs sur le tableau de bord peuvent même détecter quand un conducteur s’endort.
S’ils ne réagissent pas à une consigne donnée par la voiture, le véhicule peut s’arrêter.
Il n’y a actuellement qu’un seul modèle, la Mercedes Classe S, qui respecte les règles sur les voitures semi-autonomes, bien que d’autres constructeurs aient annoncé qu’ils sortiraient bientôt leurs propres versions.
Les automobilistes allemands sont autorisés à s’essayer à la conduite semi-autonome depuis le printemps dernier, mais la rareté et le coût des véhicules conçus pour ce type de trajet font que très peu de personnes les utiliseront pour le moment.
Si la voiture semi-autonome est utilisée correctement, c’est le constructeur qui sera responsable en cas d’accident.
Cependant, si vous êtes appelé à reprendre le contrôle de la voiture, vous récupérez également votre responsabilité pour les incidents que vous pourriez occasionner sur la route.
Quels sont les niveaux d’autonomie ?
Les cinq niveaux de conduite autonome sont :
- Niveau 0 – Pas d’autonomie : le conducteur est responsable de tout
- Niveau 1 – Le conducteur peut déléguer une tâche telle que le régulateur de vitesse
- Niveau 2 – Il s’agit du niveau d’autonomie offert par la plupart des voitures récentes, qui peuvent effectuer des tâches telles que rester dans la voie, etc.
- Niveau 3 – Le conducteur peut retirer ses mains du volant mais doit toujours être conscient au cas où il aurait besoin de prendre le relais
- Niveau 4 – La voiture exécute toutes les tâches et la priorité humaine devient moins importante
- Niveau 5 – La voiture exécute toutes les tâches dans toutes les conditions et aucune interaction humaine n’est requise
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