Les renseignements russes affirment que la France se prépare à déployer 2 000 soldats en Ukraine
Dans un reportage publié mardi 19 mars par l’agence de presse officielle russe TASS, Sergueï Narychkine, directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), affirme avoir « des données selon lesquelles la France prépare déjà un contingent militaire à envoyer en Ukraine ». .»
Narychkine a déclaré que les informations reçues par la Russie indiquent que la France prépare une force initiale de 2 000 soldats pour l’opération et qu’« une unité militaire d’une telle envergure ne peut être transférée et stationnée en Ukraine sans être remarquée ».
« Elle deviendra ainsi une cible prioritaire légitime pour les attaques des forces armées russes. Cela signifie qu’elle subira le sort de tous les Français qui sont venus dans le monde russe avec l’épée.»
Les commentaires de Narychkine ont été rapidement repris par le grand public russe et les médias sociaux.
Narychkine a déclaré que la France préparait l’envoi de 2 000 soldats en Ukraine
Le directeur du Service russe de renseignement extérieur, Sergueï Narychkine, a déclaré que la Russie disposait d’informations selon lesquelles la France préparait déjà un contingent militaire qui serait envoyé en Ukraine, dans un premier temps. pic.twitter.com/1MV1bcaaY7
– SUIVANT (@nexta_tv) 19 mars 2024
L’évaluation du renseignement du SVR fait suite à une série d’affirmations récentes du président français Emmanuel Macron, selon lesquelles il n’excluait pas la nécessité d’envoyer un jour des forces occidentales pour soutenir l’Ukraine et « faire le nécessaire » pour empêcher une victoire russe.
Même si cela n’a pas abouti à une déclaration d’intention sans équivoque, il est possible que les commandants militaires français aient été chargés de réfléchir aux options si ce jour se présentait un jour.
Si tel était le cas, le SVR aurait pu reprendre les discussions pertinentes. Et tout comme lorsqu’ils ont intercepté une conférence téléphonique entre des officiers supérieurs de l’armée de l’air de la Bundeswehr au sujet de l’utilisation des missiles Taurus, ils l’ont divulguée pour donner l’impression d’un plan d’action précis. Les états-majors militaires sont constamment chargés de procéder à des évaluations tactiques d’un éventail de scénarios militaires possibles pour leurs maîtres politiques.

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Mardi, le CIO a interdit aux athlètes russes de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, le 26 juillet, et a critiqué le Kremlin pour avoir prévu d’organiser ses propres « Jeux de l’amitié ».
Un article d’opinion paru mardi dans Le Monde, rédigé par le chef d’état-major de l’armée française, Pierre Schill – intitulé : « L’armée française est prête » – a peut-être renforcé l’inquiétude du SVR selon laquelle « il n’y a pas de fumée sans feu ». Quelle que soit l’interprétation que les Russes l’ont donnée, cet article est une indication claire du changement de mentalité en France à l’égard de la sécurité de la nation, de son territoire et de ses intérêts.
Bien que l’Ukraine ne soit pas spécifiquement mentionnée, une grande partie des pensées de Schill suggèrent clairement que le changement a été provoqué par la menace que représente la guerre pour l’Europe.
Dans un autre article, également diffusé mardi par TASS, Narychkine a déclaré, en référence à des affirmations antérieures selon lesquelles des membres français de la Légion internationale ukrainienne auraient été tués par une frappe de missile à Kharkiv le 23 janvier : « Tôt ou tard, Macron devra révéler l’horrible vérité, mais il s’efforcera de retarder les « aveux » autant que possible. Comme on le dit à l’Élysée, le nombre de morts en France « a déjà dépassé un seuil psychologiquement significatif ».»
Son évaluation finale était la suivante : « Les dirigeants actuels du pays (la France) ne se soucient pas de la mort des Français ordinaires ni des inquiétudes des généraux. »
Sans surprise, le ministère français de la Défense a réagi mardi soir aux affirmations de la Russie en niant toute véracité dans ces allégations, affirmant que l’affirmation de Narychkine n’était qu’un autre exemple du « recours systématique à la désinformation » par le Kremlin.