Les premiers touristes français évacués de Nouvelle-Calédonie au milieu des troubles

Les premiers vols d’évacuation de touristes français bloqués en Nouvelle-Calédonie en raison d’émeutes dans le territoire du Pacifique ont décollé samedi, a indiqué le haut-commissariat de l’archipel.

Publié le:

2 minutes

L’aéroport international de Nouméa, la capitale, est resté fermé pendant plus d’une semaine et tous les vols commerciaux ont été annulés en raison des troubles.

« Les mesures de renvoi des étrangers et des touristes français se poursuivent », a indiqué dans un communiqué le haut-commissariat qui représente l’Etat français.

Les touristes sont partis samedi de l’aérodrome de Magenta à Nouméa à bord d’avions militaires à destination de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, selon un journaliste de l’AFP.

Ils devront ensuite emprunter des vols commerciaux vers la France métropolitaine.

« Je suis venue en vacances rendre visite à ma meilleure amie (…) Le conflit a éclaté et je suis restée coincée », a raconté à l’AFP Audrey, qui n’a pas donné son nom de famille, à Nouméa.

L’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient déjà commencé mardi à rapatrier leurs ressortissants.

La situation s’améliore progressivement pour les nombreuses personnes coincées dans ce territoire secoué depuis le 13 mai par des émeutes liées aux projets de réformes électorales.

Sept personnes ont été tuées dans ces violences, la dernière en date étant un homme abattu vendredi par un policier qui a été attaqué par des manifestants.

Le président Emmanuel Macron s’est rendu jeudi dans l’archipel pour tenter en urgence de désamorcer la crise politique.

Il a promis lors de son voyage éclair que les réformes électorales prévues « ne seraient pas imposées ».

Les autochtones Kanaks avaient objecté que la réforme envisagée diluerait leur influence en étendant le droit de vote aux nouveaux arrivants dans l’archipel du Pacifique, situé à environ 17 000 kilomètres (10 600 miles) de la France métropolitaine.

« La violence ne devrait jamais s’enraciner », a déclaré Macron lors d’un entretien télévisé avec des journalistes locaux à la fin de sa visite vendredi.

« Ce que je veux, c’est un message d’ordre et un retour au calme car ce n’est pas le Far West », a-t-il déclaré.

« Une voie doit être ouverte pour apaiser les tensions et cela nous permettra de construire la suite. »

Le parti indépendantiste FLNKS a réitéré samedi sa demande de retrait des réformes électorales après sa rencontre avec Macron.

« Le FLNKS a demandé au président de la République française qu’il fasse une annonce forte indiquant le retrait du projet de loi constitutionnelle », a-t-il déclaré dans un communiqué, estimant qu’il s’agissait d’une « condition préalable à la sortie de crise ».

A Paris, le Premier ministre français Gabriel Attal a déclaré que « la situation en Nouvelle-Calédonie reste aujourd’hui extrêmement fragile ».

La France a imposé l’état d’urgence, envoyant des centaines de renforts policiers et militaires pour rétablir l’ordre.

La Nouvelle-Calédonie est gouvernée depuis Paris depuis les années 1800, mais de nombreux Kanaks autochtones sont toujours mécontents du pouvoir de la France sur leurs îles et souhaitent une plus grande autonomie ou indépendance.

(AFP)

www.actusduweb.com
Suivez Actusduweb sur Google News


Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite