Les maires français sont en colère alors que le tribunal ordonne que la statue de Saint Michel soit supprimée

Un maire de l’ouest de la France a réagi avec colère après que la cour administrative suprême a ordonné une statue de Saint-Michel dans sa ville doit être abattu au nom de la séparation de l’Église et de l’État. Il est interdit en France d’afficher des signes et symboles religieux dans la plupart des espaces publics en raison d’une loi de 1905 séparant l’Église de l’État, bien que cela ne s’applique pas aux églises, cimetières, monuments aux morts, musées et expositions.

La statue a été installée sur la place publique de la ville côtière atlantique des Sables-d’Olonne (Vende, Pays de la Loire) en 2018, devant une église du même nom.

Mais le 7 avril, la Cour administrative suprême de France, le Conseil d’État, a rejeté l’appel de la ville pour conserver la statue et a ordonné son retrait.

Il disait que c’était au nom de la séparation de l’Église et de l’État, ou de la laïcité (lacite en français), qui est souvent cité comme l’un des grands principes de la France.

Après l’installation de la statue sur la place publique de la ville, La fédération de Vende de la libre pense (la fédération vendéenne de la libre pensée) a porté l’affaire devant les tribunaux. Le tribunal administratif de Nantes, puis la cour d’appel, demandent à la commune de retirer la statue, mais le maire des Sables-d’Olonne, Yannick Moreau, fait appel.

Après la dernière décision, M. Moreau a déclaré que lui et les citoyens de la ville voulaient que la statue reste, mais qu’ils respecteraient la décision des tribunaux.

Dans un communiqué de presse, il a déclaré : Je ne contesterai pas la décision des tribunaux. Notre statue sera enlevée mais la volonté et le vote des Sablais seront respectés : nous trouverons une solution pour qu’elle reste devant l’église Saint-Michel. Nous devons trouver une solution qui respecte la loi, mais aussi la volonté des peuples.

La statue est dans la commune depuis des années, ayant été devant l’école Saint Michel avant d’être vendue, et reprise par la commune pour être installée devant l’église. En mars 2022, la ville a organisé un référendum sur l’opportunité de conserver la statue, et 94% des 4 593 électeurs ont déclaré qu’ils étaient favorables à son maintien en place.

Depuis que la statue a été retirée pour la première fois l’année dernière, des centaines de résidents locaux ont pris part à des marches en faveur du maintien du monument en place.

M. Moreau exprime son incompréhension face à la décision et déclare : Le Conseil d’État s’est lavé les mains, pressé d’en finir avec l’arrêt. Elle n’a pas accepté notre appel et a définitivement condamné notre statue.

Les quelques ayatollahs qui ont gagné ce procès absurde doivent être heureux. Tant pis pour les victimes.

Sur Twitter, M. Moreau est allé plus loin, disant qu’il était sidéré et indigné, et que c’était un triste vendredi saint. Dans son communiqué, il a répété : [In Les Sables-dOlonne] nous sommes habitués aux tempêtes, mais la tempête du wokeism et de la culture d’annulation nous a finalement frappés.

Parlant pour Le FigaroM. Moreau a déclaré : Il est incroyable qu’en France, la plus haute juridiction administrative ne considère pas qu’une statue fait partie du patrimoine culturel d’un quartier, et d’une ville dont les armoiries représentent une vierge protectrice des marins.

Il a dit que le wokeism avait froidement et violemment frappé une statue très inoffensive.

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