Les instructeurs militaires français en Ukraine seraient une « cible légitime », selon la Russie
Les instructeurs militaires français entraînant des soldats en Ukraine constitueraient une « cible légitime » pour les frappes russes, a déclaré mardi le plus haut diplomate de Moscou, alors que la France pourrait envoyer des formateurs dans le pays.
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La France ne dispose pas officiellement de personnel militaire pour assister ou entraîner les forces ukrainiennes en Ukraine pour le moment, mais Kiev a déclaré la semaine dernière qu’elle était « en pourparlers » avec Paris sur la question.
« Quel que soit leur appellation, qu’ils soient membres des forces armées françaises ou simplement mercenaires, ils représentent une cible tout à fait légitime pour nos forces armées », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse.
Le Kremlin n’a pas non plus exclu la possibilité de grèves contre des instructeurs étrangers en Ukraine, interrogé à ce sujet mardi.
« Les instructeurs engagés dans la formation du régime ukrainien ne bénéficient d’aucune immunité. Peu importe qu’ils soient français ou non », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse.
Le chef de l’armée ukrainienne, Alexandre Syrsky, a déclaré la semaine dernière que des instructeurs militaires français arriveraient bientôt dans le pays, une affirmation qui a été rapidement réfutée par le ministère ukrainien de la Défense.
Des affiches sont apparues mardi à un arrêt de bus devant l’ambassade de France à Moscou : « Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres ».
Ils présentaient une photo en noir et blanc d’un soldat portant un béret avec un drapeau tricolore français sur le bras, et affirmaient qu’elle représentait un Français qui avait combattu « contre la Russie aux côtés des nazis ».
Moscou a avancé à plusieurs reprises des affirmations sans fondement selon lesquelles le régime de Kiev est « néo-nazi » et affirme qu’il se bat pour libérer l’Ukraine du fascisme – des récits rejetés par Kiev et en Occident.
Le président français Emmanuel Macron a refusé d’exclure le déploiement de troupes en Ukraine, malgré les réticences des autres membres de l’OTAN et la furieuse condamnation de Moscou.
La Russie a mis en garde contre une telle démarche, arguant que cela entraînerait une escalade dramatique du conflit.
Il s’est engagé à plusieurs reprises à détruire le matériel militaire occidental envoyé dans le pays.
(AFP)