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Les Houthis doivent cesser leurs activités déstabilisatrices en mer Rouge

Merci, Madame la Présidente.

Je remercie Hans Grundberg et Edem Wosornu pour leurs exposés. Je me félicite de la présence parmi nous du représentant du Yémen.

Madame la Présidente,

Les Houthis doivent cesser leurs activités déstabilisatrices en mer Rouge.

La France renouvelle sa condamnation des attaques des Houthis en mer Rouge et dans le golfe d’Aden contre des navires commerciaux, et ces attaques se poursuivent comme l’indique le rapport du Secrétaire général sur ce sujet. À travers ces activités armées, les Houthis portent l’entière responsabilité de l’escalade. Nous les appelons à mettre fin à cette déstabilisation et à libérer immédiatement le Galaxy Leader et son équipage, retenus en otage par les Houthis depuis le 19 novembre 2023.

La résolution 2722 adoptée par le Conseil de sécurité le 10 janvier rappelle que l’exercice des droits et libertés de navigation doit être respecté, et que les États ont le droit, conformément au droit international, de défendre leurs navires contre une attaque. Cette résolution doit être pleinement respectée et mise en œuvre.

La France continuera à assumer ses responsabilités et à contribuer à la sécurité maritime dans la zone, en lien avec ses partenaires de la région, pour éviter toute escalade. Nous déployons déjà des moyens militaires sous mandat national. Nous saluons le lancement prochain de l’opération européenne ASPIDES en mer Rouge, qui contribuera à la sécurité maritime dans la région.

Madame la Présidente,

Les graves violations du droit international commises par les Houthis en mer Rouge ne doivent pas détourner l’attention de la situation au Yémen.

Compte tenu de la montée des tensions dans certains gouvernorats, la trêve partielle marquée par des incidents doit se transformer en un arrêt complet et durable des hostilités.

Un cessez-le-feu durable contribuera à améliorer la situation humanitaire. À l’heure où près de la moitié de la population est en insécurité alimentaire, la réponse humanitaire ne doit pas subir les conséquences concrètes des tensions en mer Rouge. La population yéménite, notamment dans les zones contrôlées par les Houthis, est la première victime des tensions en mer Rouge, tandis que les organisations humanitaires voient les coûts augmenter. Les Houthis continuent également de nuire à l’accès humanitaire de leurs partenaires sur le terrain. Leur responsabilité dans la détérioration de la situation humanitaire est claire. Nous devons veiller à ce que l’aide humanitaire soit acheminée à la population civile du Yémen à un coût raisonnable.

La France soutient les mécanismes de l’ONU qui œuvrent pour plus de stabilité et de sécurité au Yémen, comme l’UNVIM, qui lutte efficacement contre le trafic d’armes en mer Rouge. Cela doit être renforcé et mieux financé.

Enfin, la France réitère son plein soutien à l’Envoyé spécial et à ses efforts inlassables pour définir une feuille de route inclusive.

Le processus de paix a été perturbé par le comportement irresponsable des Houthis en mer Rouge, mais il devrait se poursuivre conformément à la feuille de route des envoyés spéciaux. La France salue ces efforts et la mobilisation de l’Arabie saoudite, d’Oman et d’autres acteurs régionaux.

Le Conseil de sécurité doit poursuivre ses efforts pour parvenir à un plan de paix. C’est la seule voie vers une solution politique globale et inclusive qui tienne compte des préoccupations et des intérêts de tous les Yéménites. La participation pleine, égale, significative et effective des femmes yéménites aux négociations politiques doit être garantie. La France appelle les parties, au premier rang desquelles les Houthis, à agir de manière responsable pour parvenir à un accord politique avec le nouveau Premier ministre yéménite, et nous saluons sa nomination.

Je te remercie.

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