Les grévistes se préparent à des pourparlers alors que certaines stations-service françaises s’assèchent
PARIS Environ 20% des stations-service en France faisaient face à des pénuries de carburant samedi, au milieu d’une grève en cours dans le secteur de l’énergie du pays.
Les grèves des travailleurs de TotalEnergies et d’ExxonMobil, principalement au sujet des salaires, ont perturbé les principales installations de stockage et raffineries, affectant environ 60% de la production française.
Le ministre français de l’énergie a tenté de calmer les nerfs, mais il y a des frustrations parmi les conducteurs qui ont dû faire la queue pendant des heures dans certaines stations-service.
Les syndicats se disent prêts à entamer les négociations la semaine prochaine.
Le gouvernement fait tout son possible pour rétablir la situation dans les meilleurs délais, a déclaré samedi la ministre de l’Energie Agnès Pannier-Runacher dans un communiqué.
Une solution à ce conflit doit être trouvée au plus vite, a-t-il ajouté.
L’un de ceux qui faisaient la queue dans une station-service près de Paris était Terry Caboste, un métallurgiste.
Je me suis réveillé à 4h00 pour faire le plein et maintenant ça va être environ 4 heures [that I have waited] s’il y a de l’essence à 8 heures du matin, dit-il.
Gilles Albou, un retraité attendant dans la même file, a décrit sa frustration face à la situation : Je ne comprends pas, je ne comprends pas. Il est difficile pour moi de comprendre pourquoi nous nous retrouvons dans de telles situations ?
Le ministre français des Transports, Clément Beaune, a déclaré qu’il n’y avait pas de problème d’approvisionnement en France samedi.
Il a déclaré que les pénuries sont un phénomène localisé, lié aux mouvements sociaux, tout en exhortant les entreprises et les syndicats à agir avec responsabilité.
Le syndicat CGT représentant les travailleurs a déclaré qu’il était disposé à entamer des pourparlers après le week-end.
Nous sommes prêts à entamer des négociations lundi sur la seule base de notre revendication salariale, a écrit Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies.
Le syndicat a appelé à une augmentation de 10% des salaires en 2022, dont 7% destinés à correspondre à l’inflation et 3% supplémentaires au partage des richesses. Euronews