Les crimes haineux français ont augmenté à la suite de la guerre à Gaza, selon un rapport du gouvernement

Publié le: 20/03/2024 – 12:03

1 minute

La police a enregistré 8 500 crimes et délits commis en raison de l’origine ethnique, de la nationalité, de la race ou de la religion présumée de la victime au cours de l’année 2023, a indiqué le service des statistiques du ministère de l’Intérieur (SSMSI).

Les statisticiens ont souligné une nette accélération vers la fin de l’année, coïncidant avec la période qui a suivi l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre et la campagne dévastatrice de l’État à Gaza.

On a enregistré deux fois plus de crimes et délits en octobre-décembre qu’à la même période en 2022.

L’augmentation est visible à partir d’octobre, avec un niveau de délits se maintenant au même niveau élevé en novembre avant de retomber en décembre, indique le rapport.

Le Conseil représentatif français des institutions juives (CRIF) avait déclaré en janvier avoir enregistré l’année dernière quatre fois plus d’actes antisémites qu’en 2022, soit 1 676, avec une explosion de leur nombre après le 7 octobre.

Le SSMSI n’a pas ventilé ses chiffres selon la religion de la victime.

La plupart des actes racistes, xénophobes ou antireligieux étaient des provocations, des insultes et des diffamations, selon le rapport.

Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les citoyens des pays africains ont été particulièrement visés, ajoute le communiqué.

Mais seulement quatre pour cent des victimes ont déposé une plainte pénale.

Alors que le taux de crimes haineux à Paris était près de trois fois supérieur à la moyenne nationale, le rapport note que la capitale voit beaucoup plus de transits d’étrangers et de personnes venues d’ailleurs en France que d’autres régions, ce qui pourrait expliquer en partie la différence.

(AFP)