Les créanciers internationaux préoccupés par le respect par la France des droits des investisseurs dans la restructuration d’Orpea s’interrogent sur la tentative de nationalisation furtive
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49% des créanciers chirographaires Orpeas détenant c. 1,9 milliard de dettes n’ont pas soutenu la restructuration proposée par la société
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Support Club, un groupe de créanciers détenant 497 millions de créances non garanties, appelle les investisseurs à voter contre le projet de restructuration
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La proposition alternative de ConcertO soutenue par le Support Club offre à Orpea plus d’investissements à un prix inférieur mais a été ignorée au détriment de toutes les parties prenantes
LONDRES & PARIS, le 12 juin 2023–(BUSINESS WIRE)–Le Support Club, composé d’investisseurs avec un actif sous gestion combiné de plus de 62 milliards de dollars et détenant 497 millions de créances non garanties d’Orpeas, exhorte les autres créanciers à voter contre le projet de restructuration et de nationalisation furtive du plus grand fournisseur de soins de santé de France le 16e Juin. Ils soutiennent que la proposition piétine 1,9 milliard de créanciers non garantis qui ne soutiennent pas le plan, favorise et enrichit arbitrairement le véhicule d’investissement de l’État français Caisse des dépôts et consignations (la CDC) et certains créanciers (principalement français) par rapport à la plupart des autres et menace la durabilité de la France pour les investissements étrangers. Au lieu de cela, ils appellent Orpea à s’engager avec le Support Club et d’autres parties prenantes, et à envisager une proposition de restructuration alternative de ConcertO, qui a été ignorée par Orpea et ses créanciers privilégiés à ce jour. La proposition de ConcertOs offre une meilleure valeur aux parties prenantes, équivalant à un recouvrement de 35 % au jour 1 sur les réclamations des créanciers non garantis par rapport à la proposition de la CDC et offre à tous les actionnaires la possibilité de participer à la création de valeur future d’Orpeas.
Dans le cas où les classes de créanciers ne voteraient pas en faveur du plan, le Support Club prévoit que l’État français poursuivra un cram interclasse via le conseil d’administration d’Orpea, un groupe de banques françaises, et la CDC. Cela obligerait tous les créanciers à donner l’économie d’Orpea à la CDC à une sous-évaluation significative (prendre une coupe de cheveux). Cela ne devrait pas être sanctionné sans le consentement de toutes les classes et le groupe affirme que cela enfreindrait au moins deux lois françaises. Premièrement, la nationalisation doit suivre une procédure régulière afin de maximiser la valeur de l’entreprise ; ConcertO et le Support Club étaient prêts à investir plus d’euros pour moins de fonds propres, mais leur proposition a été ignorée par le conseil d’administration d’Orpeas. Deuxièmement, les autres créanciers, dans le cadre du droit de préemption, devraient avoir la possibilité, inscrite dans le droit français, de souscrire à toute actionnariat, ce qui leur a été refusé jusqu’à présent. Dans le cas d’un cram down inter-classes, le Support Club le plaide et les autres créanciers chirographaires devraient être autorisés à souscrire à la seconde augmentation de capital.
Les créanciers chirographaires d’Orpeas sont trois fois victimes dans cette affaire. Premièrement, Orpea était mal gérée sur le plan opérationnel et financier, ce qui a conduit à une restructuration financière à l’été 2022. Deuxièmement, lors de la restructuration de 2022, la société n’a même pas consulté ses créanciers chirographaires et a plutôt favorisé un groupe de banques majoritairement françaises à leur détriment. Maintenant, pour la troisième fois, les créanciers non garantis sont traités injustement.
Dès le début et tout au long du processus, le Conseil d’administration d’Orpea a émis des déclarations trompeuses sur l’avancement et l’accompagnement de la restructuration. Le plus préoccupant étant que le Conseil a affirmé avoir trouvé un accord sur la restructuration avec environ 50% des créanciers chirographaires d’Orpea, alors que cela ne peut pas avoir été le cas.
Les membres du Support Club intentent actuellement des démarches judiciaires devant les tribunaux français et allemands pour contester les actions en deux temps d’Orpea visant à donner un statut privilégié à un groupe de créanciers garantis (banques françaises) puis à adoucir injustement l’affaire pour certains mais pas tous les créanciers chirographaires. Ils détiennent une position de blocage dans les obligations convertibles et cherchent également à rejeter le projet de restructuration par le biais du processus de sauvegarde français. Sans une résistance plus large des créanciers et des actionnaires, le Support Club craint que les créanciers défavorisés ne soient entassés et privés de la valeur légitime, qui reviendrait plutôt aux créanciers français et à la CDC, qui prendrait l’entreprise en catimini.
Le Club de Soutien déclare : « Le mépris flagrant et le refus pendant des mois de s’engager sur toute proposition de restructuration alternative, notamment plus favorable à l’ensemble des parties prenantes d’Orpeas, et la réticence du Conseil d’Orpeas à l’examiner, obligent à s’interroger sur la volonté de France d’être comme une destination appropriée et sûre pour les investissements étrangers La France a récemment promulgué une nouvelle loi sur les faillites qui vise à mettre en œuvre une directive européenne visant à encourager les investissements transfrontaliers en réduisant les incohérences entre les règles d’insolvabilité dans la région. terrible précédent pour le traitement des créanciers non garantis en tant que premier cas majeur en vertu de la nouvelle loi. Nous ne voulons pas voir la France aller dans la même direction que d’autres États-nations qui ont de manière flagrante ignoré les droits des créanciers. Après le Brexit, l’Europe est censée être ouverte aux affaires , mais cette tentative de nationalisation furtive d’un prestataire de soins détenu et financé par le secteur privé, qui était et reste une entreprise viable et rentable, donne un message contraire.
« Le secteur des maisons de retraite nécessitera une énorme quantité d’investissements privés et de financement par emprunt dans les années à venir pour soutenir une population vieillissante en France et en Europe, et les tentatives du conseil d’administration et des CDC de forcer une cram interclasse sont préjudiciables à la confiance des investisseurs.
« Nous demandons instamment à tous les créanciers de voter contre la restructuration concoctée par l’investisseur soutenu par l’État français CDC et le conseil d’administration d’Orpea le 16e Juin. De plus, nous recherchons des options juridiques pour plaider l’affaire. »
À propos du club de soutien
Le Support Club est un groupe de fonds gérés par Fortress Investment Group, Kite Lake Capital, Kyma Capital, LMR Partners et Whitebox Advisors qui sont des créanciers non garantis d’Orpea SA (un fournisseur de soins de santé français), représentant 497 millions de créances non garanties d’Orpeas et gérant plus de 62 $. milliards d’actifs sous gestion.
Le conseiller financier de Support Clubs est Gleacher Shacklock LLP, et les conseils juridiques français sont fournis par Lantourne & Associs.
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