L’éolien offshore a le vent en poupe en France | ENGIE
Parcs éoliens en mer en France : une législation simplifiée pour accélérer la transition énergétique
Aujourd’hui, il faut en moyenne huit à dix ans pour mener à bien un projet éolien offshore. C’est deux fois plus longtemps que dans les pays européens voisins. La loi simplifiée, que le gouvernement a transmise aux acteurs de la filière verte le 12 août 2022, vise à accélérer le développement des énergies renouvelables en France au cours des quatre prochaines années. La loi propose mesures exceptionnelles et transitoires simplifier les formalités administratives et éviter des délais excessifs. Elle limitera le nombre de recours (qui retardent plus d’un tiers des projets), qui sera soumis à un plafond de 10 mois. Il créera également un guichet unique numérique pour faciliter les échanges entre les administrations et les maîtres d’ouvrage. La loi sera présentée au cabinet français en septembre et sera lue par le parlement français en octobre 2022.
Pourquoi l’éolien offshore décolle-t-il maintenant ?
- Parce que le contexte politique et énergétique exige une transition plus rapide vers l’autonomie énergétique en France et le développement des énergies renouvelables.
- Parce que l’éolien est compétitif. Les coûts de production ont diminué plus rapidement que prévu de 9 % entre 2019 et 20201.
- Parce que la France s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre une capacité éolienne offshore installée (fond fixe et flottant) de 2,4 GW en 2023, d’environ 5 GW en 20282 et 40 GW en 2050.
- Parce que le progrès technologique a permis d’augmenter la puissance des éoliennes.
- Parce que la France peut s’appuyer sur sa capacité industrielle nationale pour fabriquer des turbines et des pales, et sur ses infrastructures portuaires pour contribuer au développement de l’éolien offshore.
Le saviez-vous? L’éolien offshore crée des emplois dans tout le pays. Le secteur employait 6 500 salariés en 2021 et pourrait créer jusqu’à 20 000 emplois directs et indirects en France d’ici 20353.
Comment est organisée la filière éolienne offshore en France ?
La filière éolienne offshore française est composée de PME et de grands groupes. Environ 17 % d’entre eux sont des pure players, tandis que les autres opèrent dans les secteurs de la construction, de l’énergie, de la construction navale ou de la logistique. Si le secteur réussit à se développer, ce sera grâce aux efforts de diversification des entreprises en transformant leurs moyens de production industrielle pour fabriquer les composants des parcs éoliens offshore. L’industrie para-pétrolière en France dispose de technologies performantes qui en font un acteur de premier plan dans le développement de systèmes d’ancrage pour parcs éoliens flottants. De même, l’usine Eiffage Métal de Fos-sur-Mer, menacée de fermeture, a trouvé un nouveau marché pour les barges en acier destinées au parc éolien flottant en Méditerranée, au large de Leucate.
Parallèlement, de nouvelles usines de production ouvrent, comme l’usine General Electric Renewable Energy à Saint-Nazaire en 2014, qui emploie désormais plus de 450 personnes pour fabriquer les nacelles et les générateurs du parc éolien offshore de Saint-Nazaire.
L’usine Siemens Gamesa du Havre, ouverte en 2022, est la première usine au monde à produire des nacelles et des pales offshore. Sur les 750 emplois directs et indirects prévus, 500 sont déjà pourvus. L’usine fabriquera les équipements des futurs parcs éoliens, dont les trois parcs Ocean Winds à Yeu-Noirmoutier, Dieppe-Le Trport et dans le Golfe du Lion.
Quels métiers sont nécessaires ?
Le secteur comprend de nombreux métiers, allant de la construction, à l’exploitation et à la maintenance : électriciens, coordonnateurs d’opérations maritimes, ingénieurs, spécialistes HSE (Hygiène, Sécurité et Environnement), techniciens, capitaines de navires, responsables d’exploitation, etc.
Ocean Winds : la joint-venture ENGIE-EDPR monte en puissance
Ocean Winds est une joint-venture 50-50 entre EDPR et ENGIE qui a été fondée en 2020. Aujourd’hui, la société produit 1,5 GW d’électricité verte dans le monde et dispose d’un portefeuille de 14,5 GW de projets (en exploitation, en construction et en développement ). Elle développe actuellement trois parcs éoliens offshore en France à Dieppe-Le Trport, aux îles d’Yeu et de Noirmoutier et dans le Golfe du Lion. Ces parcs éoliens entreront en service en 2025, avec une capacité totale de près de 1 000 MW. 750 personnes sont employées à la réalisation des différentes pièces des trois parcs (fondations, câbles entre les éoliennes, sous-stations électriques offshore) et à leur installation en mer. Plus de 60 entreprises des départements de Seine-Maritime et de la Somme en France collaborent avec oliennes en Mer Dieppe Le Trport et plus de 100 organismes de la région Pays de la Loire collaborent avec oliennes en Mer le dYeu et de Noirmoutier. L’industrie de l’éolien offshore a le vent en poupe !
1Source : rapport IRENA 2020
2Source : Ministre de la Transition écologique et de la Cohsion des territoires / Ministre de la Transition énergétique
3Source : AFP