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L’Église nomme quatre évêques pour surveiller les débats parlementaires français sur l’euthanasie

La Conférence des évêques de France (CEF) a nommé quatre de ses membres pour suivre attentivement chaque étape des prochains débats parlementaires visant à légaliser l’euthanasie en France et pour agir en tant que porte-parole de l’Église et de son opposition au projet de loi.

Ces nominations ont été annoncées le 10 avril, le jour même où le gouvernement du président Emmanuel Macron présentait un projet de loi autorisant les adultes en phase terminale à prendre des médicaments mortels. Après son approbation en Conseil des ministres, le projet de loi entame désormais un long parcours parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Les quatre prélats qui représenteront l’Église sur cette question sont les évêques Pierre-Antoine Bozo de Limoges, Matthieu Roug de Nanterre et Emmanuel Gobilliard de Digne, ainsi que Mgr Vincent Jordy de Tours. Ils devraient s’exprimer sur « les nombreux événements à venir, notamment parlementaires, qui feront l’actualité des semaines et des mois à venir » et défendre la position catholique sur « cette question infiniment grave et complexe des soins de fin de vie ». « , selon le communiqué du CEF.

Quatre évêques expérimentés en la matière

Les quatre évêques sont activement engagés dans les questions relatives aux soins de fin de vie, soit « au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), soit dans leur diocèse », indique le communiqué. Trois d’entre eux sont membres du groupe de travail sur ces questions que la conférence a créé en 2022. Parmi eux figurent Mgr Jordy, vice-président du CEF ; Mgr Bozo, membre du conseil permanent du CEF ; et Mgr Roug, qui a été aumônier des parlementaires français de 2004 à 2012.

Le quatrième porte-parole, Mgr Gobilliard, a une expérience personnelle directe de l’accompagnement des patients en fin de vie. Alors qu’il terminait ses études à Rome de 1994 à 1998, il faisait partie de l’équipe d’aumônerie de l’hôpital Spallanzani de la ville, spécialisé dans les phases terminales des maladies infectieuses. Et depuis 16 mois depuis son installation comme évêque de Digne, il a visité toutes les maisons de retraite et résidences pour retraités du diocèse.

Un engagement à long terme

La nomination de ces quatre évêques n’est que le dernier effort en date dans le processus d’engagement à long terme de l’Église française sur cette question. Dans son discours d’ouverture de l’assemblée de printemps de la conférence des évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président du CEF, a déclaré : « Notre voix, sur cette question comme sur d’autres, est attendue ; plus encore, elle est espérée.

Avant la déclaration du CEF mercredi annonçant la nomination des quatre évêques porte-parole, la conférence épiscopale a également publié le 19 mars une déclaration pour exprimer la « grande préoccupation » et les « profondes réserves » de l’Église quant au projet du gouvernement d’ouvrir de nouvelles mesures pour « l’aide à mourir ». Dans leur rejet de l’euthanasie et du suicide assisté, les dirigeants de l’Église ont mis en garde contre une « fraternité dénaturée ».

Cette déclaration intervient peu après que Mgr de Moulins-Beaufort ait critiqué le président Macron qui, dans un entretien avec La Croix et Livraisona dévoilé les contours du projet de loi sur les questions de fin de vie et l’a qualifié de « loi fraternité ».

« Qualifier un projet de loi qui promeut à la fois le suicide assisté et l’euthanasie de ‘loi sur la fraternité’ est une tromperie », a déclaré l’archevêque. Il a également critiqué les « vagues promesses » de Macron en matière de soins palliatifs.

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