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Le viol signalé d’une jeune fille juive lié à la montée de l’antisémitisme en France

Le viol signalé d’une jeune fille juive de 12 ans dans une banlieue parisienne a amené des manifestants dans les rues et suscité les condamnations de hauts responsables politiques, qui ont lié l’épisode à un antisémitisme rampant.

Les autorités françaises ont inculpé deux garçons de 13 ans pour viol aggravé, insultes religieuses et menaces de mort, et enregistrement ou partage d’images à caractère sexuel, entre autres crimes, ont indiqué les procureurs dans un communiqué mercredi. Un troisième garçon, âgé de 12 ans, a été accusé d’avoir assisté à un viol, ainsi que d’avoir proféré des insultes religieuses et des menaces de mort.

Selon les procureurs, la jeune fille a déclaré lors d’un entretien avec la police qu’elle connaissait l’un des garçons avant l’attaque. Lors des entretiens avec la police, les trois garçons ont exprimé leurs regrets envers la jeune fille sans aborder leur implication présumée, ont indiqué les procureurs. Les autorités n’ont identifié aucun des mineurs.

Les détails de l’affaire ont provoqué une onde de choc à travers la France.

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Des histoires pour vous tenir informé

Violée à 12 ans parce qu’elle est juive, a écrit le Premier ministre Gabriel Attal sur X, dénonçant un acte monstrueux et abject.

Le grand rabbin de France, Ham Korsia, s’est dit horrifié par les informations faisant état de cette attaque. Personne ne peut être excusé de cette vague d’antisémitisme sans précédent, a-t-il déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Les signalements d’actes antisémites ont grimpé en flèche en France, les Juifs français exprimant leur inquiétude pour leur sécurité. Le ministère de l’Intérieur a enregistré 1 676 attaques antisémites l’année dernière, soit quatre fois plus qu’en 2022. La majorité des actes enregistrés ont eu lieu en novembre et décembre, après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. et le début de la guerre israélienne à Gaza.

En avril, le ministre français de l’Intérieur, Grald Darmanin, a ordonné aux autorités locales de renforcer la sécurité des synagogues et des écoles juives.

Des militants ont appelé à une manifestation massive contre l’antisémitisme à Paris vendredi.

Mercredi, les médias français ont rapporté que plus de 1 000 personnes avaient assisté à un rassemblement à l’hôtel de ville de Paris. Ses organisateurs ont déclaré qu’ils s’étaient rassemblés pour arrêter la montée de la haine anti-juive et pour offrir leur solidarité à la victime de 12 ans. S’adressant à la foule, le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a mis en garde contre la minimisation des cas d’antisémitisme : Après les paroles, il y a les actes. Et après les paroles enflammées, il y a des incendies, dit-il.

De l’autre côté de l’allée politique, Jordan Bardella, leader d’extrême droite du Rassemblement national populiste de 28 ans, a déclaré qu’il était essentiel de lutter contre le climat d’antisémitisme en France.

L’extrême droite française est elle-même historiquement liée à l’antisémitisme. Le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a été condamné à plusieurs reprises à des amendes pour avoir minimisé les chambres à gaz nazies en les considérant comme un simple détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Mais sa fille Marine Le Pen a rebaptisé le parti, en modérant le ton et en élargissant son attrait. Lors des élections au Parlement européen de ce mois-ci, le Rassemblement national a revendiqué la victoire sur la coalition centriste du président français Emmanuel Macron. Le parti devrait également obtenir de bons résultats lors des prochaines élections législatives anticipées, ce qui pourrait lui donner la possibilité de gouverner pour la première fois.

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