Le Vatican réitère son opposition à l’avortement alors que la France s’apprête à le protéger dans sa Constitution
Le Vatican a réitéré lundi 4 mars son opposition à l’avortement alors que les législateurs français, pour la première fois au monde, s’apprêtaient à protéger l’accès à l’avortement dans la Constitution du pays. Si les législateurs approuvent cette nouvelle mesure, la France deviendra le seul pays au monde à protéger clairement le droit d’interrompre une grossesse dans sa loi fondamentale.
« L’Académie pontificale pour la vie rappelle qu’à l’ère des droits de l’homme universels, il ne peut y avoir de ‘droit’ de retirer une vie humaine », a déclaré l’institution vaticane dans un communiqué, faisant écho aux inquiétudes déjà exprimées par les évêques catholiques français. Il appelle « tous les gouvernements et toutes les traditions religieuses à faire de leur mieux pour que, dans cette phase de l’histoire, la protection de la vie devienne une priorité absolue ».
« Les situations de vie particulières et les contextes difficiles et tragiques de notre époque doivent être abordés sur la base d’un droit qui cherche avant tout à protéger les plus faibles et les plus vulnérables », ajoute-t-il.
Une session conjointe des deux chambres du Parlement français à Versailles devait voter lundi pour inclure la « liberté garantie » d’avorter dans la constitution de leur pays. L’avortement est légal en France depuis 1975.
Le Premier ministre français Gabriel Attal, avant le vote, a déclaré que le droit à l’avortement restait « en danger » et « à la merci des décideurs ».
« Je dis aux femmes, à l’intérieur de nos frontières et au-delà : l’ère d’un monde d’espoir commence », a-t-il déclaré aux parlementaires de Versailles, tout en avertissant que le droit à l’avortement était menacé dans le monde entier, notamment en Hongrie, en Pologne et aux États-Unis. .
Le pape François, chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde, a déjà qualifié l’avortement de « meurtre ».