Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les États-Unis exhortent l’Iran à lever l’interdiction imposée à certains inspecteurs nucléaires de l’ONU
LONDRES, 18 septembre (Reuters) – Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont appelé l’Iran à revenir sur sa décision d’interdire « plusieurs » inspecteurs de l’ONU, indique un communiqué conjoint des pays publié lundi par le gouvernement britannique.
« L’Iran doit immédiatement revenir sur ces radiations d’inspecteurs et coopérer pleinement avec l’Agence (l’Agence internationale de l’énergie atomique) pour lui permettre de fournir l’assurance que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique », indique le communiqué.
« Cela se produit à un moment où l’AIEA est confrontée à des questions sérieuses, de longue date et non résolues, liées aux matières et activités nucléaires non déclarées en Iran, que l’Iran n’a pas résolu depuis plus de quatre ans. »
La décision de l’Iran était une réponse à un appel lancé par les États-Unis et trois alliés européens – le soi-disant E-3 – lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA la semaine dernière, pour que Téhéran coopère immédiatement avec l’AIEA sur des questions telles que l’explication des traces d’uranium trouvées à sites non déclarés.
La mesure prise par l’Iran, connue sous le nom de « dé-désignation » des inspecteurs, est autorisée ; Les États membres peuvent généralement opposer leur veto aux inspecteurs chargés de visiter leurs installations nucléaires en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et de l’accord de garanties de chaque pays avec l’agence régissant les inspections.
Cependant, le chef de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, Rafael Grossi, a condamné samedi ce qu’il a qualifié de « mesure unilatérale disproportionnée et sans précédent » prise par Téhéran pour interdire les inspecteurs.
« L’Iran continue d’étendre ses activités nucléaires. Il entrave désormais délibérément la planification et la conduite normales des activités de vérification et de surveillance de l’Agence », indique le communiqué commun.
« La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis continueront à soutenir fermement l’AIEA et le régime international de vérification des garanties », ajoute le communiqué.
Reportage de Muvija M à Londres et Parisa Hafezi à Dubaï ; Montage par Chris Reese, William Maclean
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