Le Royaume-Uni et la France signent un accord pour augmenter la capacité d’interconnexion jusqu’à deux tiers
Le Royaume-Uni et la France ont signé un partenariat énergétique qui pourrait voir la capacité d’interconnexion électrique entre les deux pays augmenter jusqu’à deux tiers.
Les pays partagent déjà trois interconnexions d’une capacité de 4 GW d’électricité. La mise à l’échelle de ces deux tiers augmenterait la capacité de 2,66 GW à 6,66 GW, sous réserve de l’approbation réglementaire, et pourrait s’avérer essentielle pour assurer la sécurité énergétique et soutenir les perspectives de zéro net. Le Royaume-Uni s’est fixé comme objectif d’avoir au moins 18 GW de capacité d’interconnexion d’ici 2030.
Outre la capacité d’interconnexion, le Royaume-Uni et la France renforceront la coopération nucléaire et réduiront la dépendance à l’égard des biens nucléaires civils en provenance de Russie, renforçant ainsi les mesures de sécurité énergétique. Les deux pays ont déjà coopéré sur le nucléaire, ce qui renforcera davantage les secteurs nucléaires.
Pour le secteur nucléaire britannique, la France a joué un rôle important dans la mise à l’échelle de la technologie via la société publique française EDF. Le parc de production nucléaire d’EDF basé au Royaume-Uni a fourni 43,6 TWh d’électricité bas carbone tout au long de 2022, soit une augmentation de 1,9 TWh par rapport à 2021.
La société dirige également le développement de Hinkley Point C, une centrale nucléaire de 3,2 GW en cours de développement dans le Somerset. Le projet a connu plusieurs augmentations des coûts prévus depuis sa première annonce et le mois dernier, le coût estimé est passé à 32,7 milliards.
EDFs dirige également le développement de Sizewell C, une centrale nucléaire de 3,2 GW dans le Suffolk, qui a suscité l’intervention du gouvernement britannique l’an dernier via un investissement de 700 millions. Le gouvernement a déclaré à l’époque que cet investissement historique marquait le premier soutien de l’État à un projet nucléaire depuis plus de 30 ans au Royaume-Uni.
L’accord récemment annoncé engage également la France et le Royaume-Uni à travailler ensemble, avec d’autres dirigeants du G7, pour prendre des mesures concertées pour réduire la dépendance à l’égard du nucléaire civil et des biens connexes en provenance de Russie, notamment en s’efforçant de diversifier leurs approvisionnements en uranium et leur capacité de production de combustible nucléaire.
Les économies prospères ont besoin d’une énergie abondante et fiable. L’invasion barbare de Poutine en Ukraine a démontré que la sécurité énergétique ne peut être atteinte qu’en travaillant avec nos amis internationaux. Nous sommes déjà partenaires avec la France à travers ces interconnexions énergétiques, mais nous partageons l’ambition d’aller beaucoup plus loin, a déclaré le secrétaire à la sécurité énergétique et au net zéro, Grant Shapps.
L’accord d’aujourd’hui pourrait conduire à une augmentation des deux tiers de notre électricité interconnectée, apportant plus de sécurité et d’indépendance énergétiques au Royaume-Uni et à la France.
D’autres technologies à faible émission de carbone seront explorées via l’accord afin de supprimer les obstacles potentiels. Cela comprend à la fois l’hydrogène, que la France vise à utiliser dans son système électrique, et le captage et le stockage du carbone (CCUS) qui pourraient stimuler la création d’emplois et jeter les bases d’un avenir net zéro pour les pays.
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