Le président Mussington à Paris pour signer l’Appel de Fort-de-France
Le président Louis Mussington (à gauche), la sénatrice Annick Ptrus (centre, droite) et Dmettre pour Saint-Martin et Saint-Barth Frantz Gumbs (à droite) avec le président de la République Emmanuel Macron (au centre, à gauche).
MARIGOT/PARIS–Le président du Collectivit Louis Mussington était l’un des cinq présidents d’outre-mer qui ont signé l’appel de Fort-de-France lors d’une réunion avec le ministre de l’Intérieur Grad Darmanin et le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco le 7 septembre.
L’appel découle de la demande des territoires d’outre-mer de faire évoluer les politiques d’aide au développement des territoires touchés, notamment sur la pauvreté, le nom Fort-de-France venant de la capitale de la Martinique à l’origine de la demande.
Les présidents ont convoqué une rencontre avec le président de la République Emmanuel Macron pour changer la donne. Selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), 27,4 % de la population martiniquaise vit en dessous du seuil de pauvreté, soit le double de celui de la France métropolitaine.
La vie chère, la sécurité, le développement économique, la protection de l’environnement, les réformes institutionnelles et la refonte des relations entre Paris et les territoires d’outre-mer étaient parmi les thèmes d’évolution.
Les présidents ont été reçus par le président Macron et la première ministre Elisabeth Borne, en amont du dîner présidentiel donné au palais de Lyse en présence d’élus, de parlementaires et de préfets d’outre-mer. Les échanges ont duré au total plus d’une heure.
Macron a indiqué sa disponibilité à aborder les questions économiques, sociales et institutionnelles à travers une feuille de route spécifique pour chaque territoire et un agenda qui n’exclut aucun sujet.
Borne a annoncé qu’une réunion interministérielle dédiée à l’outre-mer aura lieu d’ici six mois. Il a également été rappelé qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvrirait fin 2023 ou début 2024 avec les amendements constitutionnels relatifs au processus engagé en Nouvelle-Calédonie.
Mussington s’est dit satisfait de ces premiers échanges et des engagements pris par le gouvernement. Reste cependant à définir les feuilles de route et les actions à mener.
Les signataires de l’Appel de Fort-de-France étaient les présidents de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin, de la Réunion, de Mayotte et de la Guyane française.