Le Premier ministre sénégalais remet en question la présence militaire française et annonce de potentielles fermetures de bases
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a annoncé la possibilité de fermer les bases militaires françaises dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le discours a également abordé les droits LGBTQ et la pratique de la monogamie.
Lors de son discours à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sonko a exprimé ses inquiétudes quant à la présence militaire française au Sénégal et dans d’autres pays. L’homme politique a exprimé ses inquiétudes quant aux effets potentiels sur la souveraineté nationale et l’indépendance stratégique des États africains. Il a déclaré:
Plus de 60 ans après notre indépendance… il faut s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’armée française par exemple bénéficie encore de plusieurs bases militaires dans notre pays et sur l’impact de cette présence sur notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique.
Il a ajouté que la présence militaire française est incompatible avec le maintien de l’indépendance et de la souveraineté du Sénégal.
L’homme politique a également exprimé sa forte désapprobation des efforts déployés par la France et l’Occident pour promouvoir des valeurs spécifiques qui, selon lui, ne correspondent pas aux valeurs défendues par le Sénégal et d’autres pays africains, notamment les droits LGBTQ et la monogamie.
Actuellement, 350 militaires français sont stationnés au Sénégal, dont 260 en permanence. Ils sont présents dans le pays depuis 2011 et leur objectif principal est de former les soldats des pays voisins. La capitale Dakar est le principal foyer d’influence française au Sénégal, aux côtés d’autres pays de la région, comme la Côte d’Ivoire, le Gabon et le Tchad.
Suite à un accord, le Sénégal a repris le contrôle de plusieurs bases militaires précédemment détenues par son ancien dirigeant colonial en 2010.