Le mystère persistant des portraits Aïnous en France
Le 26 octobre 1984, Riki Kato a lu en première page du Hokkaido Shimbun un article qui allait changer sa vie et l’envoyer à la poursuite d’un mystère historique qui s’étend désormais sur quatre décennies.
Le journal, pour lequel Kato travaillait alors comme reporter, annonçait ce jour-là que 11 portraits de chefs Aïnous, réalisés en 1790 par l’artiste Hakyo Kakizaki, avaient été découverts dans les réserves du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, en France. . Il y avait à l’origine 12 peintures dans l’ensemble original, collectivement connues sous le nom d’Ishu Retsuzo, mais une avait disparu.
L’article n’explique pas comment les peintures sur soie, mesurant chacune 45,5 sur 36 centimètres, se sont retrouvées dans une petite ville française située à près de 10 000 kilomètres d’Hokkaido.