Le ministre français de l’Environnement partage de « sérieuses inquiétudes » concernant un autre été sec
« Il y a de très sérieuses inquiétudes », en particulier concernant les régions du sud telles que la vallée du Rhône et la côte méditerranéenne, a déclaré Bechu à la chaîne de télévision CNews, soulignant « la nécessité de conserver davantage d’eau ».
« Nous avons les deux tiers du pays où la nappe phréatique est en dessous des niveaux normaux, 66%, c’est énorme », a-t-il ajouté, pointant une quinzaine de régions où d’importantes restrictions d’utilisation de l’eau ont déjà été imposées.
Les incendies de forêt de l’an dernier ont brûlé 72 000 hectares dans 50 des 96 départements de la France métropolitaine, provoquant l’évacuation d’environ 60 000 personnes.
Ils ont été qualifiés d ‘ »événement climatique sans précédent » par le bureau du président Emmanuel Macron au début du mois.
La France a renforcé ses moyens de lutte contre les incendies depuis l’année dernière, avec notamment une augmentation du nombre d’avions de 38 à 47.
Le gouvernement prévoit également de détenir 3 600 pompiers de réserve prêts à être déployés dans les zones de crise.
Bien que certaines régions françaises aient connu de fortes averses ces dernières semaines, « les pluies de mai et juin sont moins efficaces » pour reconstituer la nappe phréatique car l’humidité est absorbée par les plantes, a déclaré Bechu.
Au fur et à mesure que le changement climatique progresse, « l’eau tombe parfois plus fortement, de manière plus concentrée, et une grande partie de ces précipitations est absorbée à cause des températures plus élevées », a-t-il ajouté.
Bechu a néanmoins indiqué que le manque d’eau était moins répandu que l’été dernier, avec des nappes phréatiques plus élevées que l’an dernier dans certaines régions comme la Bretagne au nord-ouest.
(AFP)