Le groupe naval français choisi pour construire 4 sous-marins de classe Barracuda pour l’armée néerlandaise – Breaking Defense
Guerre mondiale et navale

Art conceptuel d’un sous-marin de classe Barracuda par Frances Naval Group. (Groupe naval)
PARIS Frances Naval Group et son partenaire néerlandais Royal IHC ont été sélectionnés par le gouvernement néerlandais sortant pour construire quatre sous-marins diesel-électriques de classe Barracuda destinés à remplacer les trois bateaux vieillissants de classe Walrus de la Royal Netherland Navy, selon les déclarations de Naval Group et les gouvernements néerlandais et français.
Le coût précis des quatre sous-marins, qui s’appelleront Orka, Zwaaardvis (espadon), Barracuda et Tijgerhaai (requin tigre) et seront construits à Cherbourg, en France, n’a pas été fourni, mais le ministère de la Défense a déclaré aux parlementaires dans une lettre que le Le budget d’investissement, qui couvre les coûts de construction et autres jusqu’en 2039, s’élève à 5,6 milliards de dollars (6,1 milliards de dollars).
Les Barracudas de la Marine royale néerlandaise seront disponibles en version 3 000 tonnes (3 307 tonnes) contre 4 500 tonnes (4 960 tonnes) de la classe Barracuda de la marine française dont le premier bateau, le Suffren, est opérationnel depuis juin 2022. Les sous-marins néerlandais seront transporter des missiles Tomahawk de fabrication américaine.
Les deux premiers bateaux destinés aux Pays-Bas devraient être opérationnels entre 2034 et 2037, leurs Tomahawks fournissant une capacité de niche au sein de l’OTAN et de l’UE, a déclaré un porte-parole du secrétaire d’État néerlandais à la Défense, Christophe Van der Maat, à Breaking Defense dans un communiqué en août dernier.
Cette décision d’attribution conclut un processus de sélection rigoureux et ouvre une période de discussions exclusives conduisant à la signature d’un contrat, a indiqué Naval Group dans son communiqué vendredi.
Pierre ric Pommellet, président-directeur général, a déclaré que Naval Group est extrêmement honoré d’avoir été sélectionné par les Pays-Bas à l’issue d’une rude concurrence et de s’impliquer dans ce projet d’importance stratégique. Le sous-marin de la famille Barracuda fournira à la Marine royale néerlandaise des capacités de pointe étendues répondant aux exigences fixées par le ministère néerlandais de la Défense.
Naval Group était en concurrence avec le consortium néerlando-suédois Damen-Saab et l’allemand Thyssenkrupp Marine Systems, qui ont tous répondu à l’appel d’offres du gouvernement néerlandais en 2017. L’investissement initial estimé à l’époque était de 2,5 milliards de dollars (2,73 milliards de dollars), selon le quotidien néerlandais De Telegraaf a rapporté.
Selon le média néerlandais anglophone NL Times, Van der Maat a déclaré que l’entreprise française avait fait la meilleure offre. Cela signifie qu’ils construiront le meilleur bateau au meilleur prix, aurait-il déclaré. De plus, un rôle important a été réservé à notre propre industrie () en matière de construction et d’entretien.
Naval Group a précisé dans son communiqué qu’un plan de coopération industrielle ambitieux () impliquera le réseau existant de partenaires néerlandais de Naval Group sur des systèmes et composants clés, garantissant que l’écosystème néerlandais développe et conserve son expertise et son implication tout au long du cycle de vie des sous-marins.
Une filiale néerlandaise de Frances Naval Group, baptisée Naval Group Nederland, a été créée en 2017 pour renforcer la collaboration avec sa cinquantaine de partenaires néerlandais, dont certains avec lesquels le groupe français travaille depuis le milieu des années 1970.
Le communiqué ajoute que nous avons l’intention de développer davantage cette coopération et nous remercions tous nos partenaires néerlandais pour leur soutien et leur dévouement pendant la phase de sélection.
La décision d’attribuer le programme de remplacement des sous-marins néerlandais (RNSCP) à Naval Group a été accueillie avec une consternation considérable par l’industrie maritime néerlandaise et certains hommes politiques qui craignent que l’industrie maritime néerlandaise se retrouve démunie, a rapporté De Telegraaf.
Mais la ministre de l’Économie, Monique Micky Adriaansens, a souligné que les chantiers navals néerlandais seraient impliqués. Elle a expliqué dans un communiqué que même si nos chantiers navals sont capables de construire eux-mêmes d’excellents navires de surface, () nous n’avons malheureusement pas eu de chantiers navals néerlandais capables de concevoir et de construire eux-mêmes des sous-marins depuis plus de 25 ans. Elle a déclaré que les industries locales bénéficieraient grandement des connaissances qu’elles acquerraient en travaillant sur le projet de sous-marin, et que cela valait à lui seul des milliards.