Le gouvernement néo-libéral Macron en France pousse le budget 2023 sans vote parlementaire : Peoples Dispatch

Emmanuel Macron. (Photo: via L Insoumission)

Des sections progressistes en France, y compris la gauche, ont dénoncé l’adoption antidémocratique du budget 2023 par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Le budget d’austérité a été adopté au Parlement sans vote le mercredi 19 octobre. Les députés de la coalition de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) ont critiqué le gouvernement pour avoir fait adopter le budget sans intégrer les amendements adoptés plus tôt dans la chambre basse du parlement.

Craignant que la majorité vote contre le budget, le gouvernement minoritaire a invoqué l’article controversé 49.3 de la constitution française qui permet d’adopter une loi sans vote. Suite à ce mouvement antidémocratique, les députés du NUPES ont accusé le gouvernement d’autoritarisme et ont dénoncé l’article 49.3 comme un coup d’État permanent contre la démocratie. Ils ont également déposé une motion de censure contre le gouvernement.

Le gouvernement français dirigé par Macron invoqué article 49.3 plus tôt également, le 3 mars 2020, pour contourner le parlement et approuver la première partie de sa réforme controversée des retraites.

Selon les rapports, les propositions budgétaires du gouvernement comprennent des réductions d’impôts pour les entreprises, la réduction du nombre de bénéficiaires de bourses scolaires, des réductions de fonds pour les autorités locales, le gel des points d’indice et le blocage de la revalorisation des salaires, des retraites et des prestations sociales au même rythme que l’inflation. , et une faible allocation aux dépenses de santé bien inférieure à l’inflation. Alors que le parlement débattait du budget 2023 depuis septembre, les sections de gauche de l’opposition ont réussi à faire adopter plusieurs amendements à de nombreuses propositions d’austérité, contre la direction du gouvernement qui ne dispose pas de la majorité absolue à la chambre basse.

A ce sujet, a déclaré le parti de gauche La France Insoumise (LFI), le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ne retient pas dans le budget un amendement instaurant une taxe sur les super-dividendes des entreprises, malgré son approbation par la chambre basse avec 227 voix en faveur et seulement 88 contre.

Le député André Chassaigne du Parti communiste français (PCF) et de la NUPES allégué mercredi que « Depuis huit jours, le gouvernement et la majorité nous traitent comme des paillassons ! Ils ont promis de passer par nos amendements et ils font exactement le contraire! C’est une honte pour notre démocratie ! Notre Collectif de la fonction publique a dénoncé le budget comme la deuxième plus grande austérité imposée aux services publics au cours des 20 dernières années.

Tho Kececioglu, chargé des affaires internationales du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF), a déclaré Dépêche des peuples le 20 octobre, le gouvernement français vient de décider de passer en force en faisant adopter sans vote la loi de finances de la nation. En utilisant ainsi la constitution, l’exécutif annule les amendements visant le partage des richesses et impose une politique néolibérale. Il s’agit de toujours subventionner les grandes entreprises sans contreparties et de réduire les dépenses sociales. Le gouvernement nous avait promis une nouvelle méthode, nous avons eu raison de ne pas y croire une seule seconde.

Des sections de la classe ouvrière à travers la France ont exprimé leur indignation face à l’imposition antidémocratique d’un budget d’austérité alors même que le pays est sous le choc d’une grave pénurie de carburant et d’une crise du coût de la vie qui monte en flèche. Les syndicats sont déjà descendus dans la rue pour exiger une augmentation des salaires et la restauration du pouvoir d’achat pour lutter contre l’inflation. Jeudi, les syndicats français, dont la Confédération générale du travail (CGT), ont organisé une grève générale dans tout le pays pour protester contre la crise. Auparavant, le 16 octobre, les syndicats et d’autres sections populaires avaient organisé une grande manifestation manifestation à Paris exigeant une action du gouvernement. Plus de 100 000 personnes ont participé à la manifestation. Les travailleurs des raffineries et des points de vente des géants pétroliers privés comme Total Energy continuent également grèves et des manifestations réclamant des salaires décents.

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