Le gouvernement français impose des baisses de prix sur des centaines de produits alimentaires

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a conclu un accord avec les détaillants qui entraînera des baisses de prix sur des centaines de produits alimentaires.

Le Maire avait précédemment menacé de mettre en place des taxes spéciales sur les entreprises alimentaires qui ne baissaient pas les prix pour s’aligner sur la baisse des coûts, car les difficultés de la chaîne d’approvisionnement se sont atténuées par rapport au point critique qu’elles ont atteint en 2022. L’indice des prix mondiaux des produits alimentaires des Nations Unies a atteint un niveau de deux ans faible au début du mois sur l’amélioration des projections pour les récoltes mondiales.

Parmi les 75 entreprises concernées, qui produisent ensemble 80% de la nourriture consommée en France, figurent Unilever, Auchan, Nestlé, Danone, Kraft Heinz et Pepsico, selon Reuters. Le Maire travaille avec des détaillants français notamment Carrefour, Casino, Auchan et E. Leclerc depuis février 2023 pour faire baisser les prix des denrées de base.

Le Maire a déclaré que si les entreprises alimentaires ne tenaient pas leur promesse de réduire les prix, il pourrait les « nommer et faire honte » publiquement et elles pourraient être obligées de payer des taxes supplémentaires.

« Dès juillet, les prix de certains produits vont baisser », a déclaré Le Maire à BFM TV. « Il y aura des contrôles et il y aura des sanctions pour ceux qui ne respectent pas les règles. »

La liste complète des articles qui verront leurs prix baisser sera publiée la semaine prochaine, mais la liste comprend les pâtes, la volaille et l’huile végétale ; et exclut le bœuf, le porc et le lait, selon Le Maire.

« Sur un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé, alors les prix (de détail) devront baisser aussi, de 2, 3, 5, peut-être même 10% », a-t-il déclaré.

En avril, les dépenses alimentaires par habitant en France ont atteint leur plus bas niveau depuis 2009, selon l’INSEE. Dans le même temps, les bénéfices de l’industrie alimentaire ont bondi, en hausse de 15 % en moyenne au premier trimestre 2023 en glissement annuel.

La FCD, une association industrielle représentant les chaînes de supermarchés françaises, a déclaré qu’elle se félicitait de l’intervention du gouvernement, mais a déclaré que la plupart des entreprises alimentaires avaient jusqu’à présent refusé de renégocier les prix.

L’inflation des prix alimentaires a ralenti dans toute l’Europe, mais elle reste le facteur le plus important qui maintient l’inflation globale à un niveau élevé dans la zone euro. Une inflation élevée a conduit à des récessions en Allemagne et ailleurs, et on s’attend à ce que la Banque centrale européenne relève à nouveau les taux d’intérêt la semaine prochaine. Il a déclaré que les marges bénéficiaires élevées des entreprises constituaient également un risque d’inflation, selon Reuters.

Photo publiée avec l’aimable autorisation de Pack-Shot/Shutterstock

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