Le FM français prévient que le Liban ne peut pas risquer un « vide de pouvoir »

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé à l’élection rapide d’un nouveau président libanais, après l’échec d’un deuxième vote au Parlement pour choisir un successeur au président sortant Michel Aoun.

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a rencontré vendredi matin le président libanais sortant, Michel Aoun. [Anwar Amro/AFP via Getty]

Le ministre français des Affaires étrangères a appelé vendredi à l’élection rapide d’un nouveau président libanais, après l’échec d’un deuxième vote au Parlement pour choisir un successeur au président sortant Michel Aoun.

« Le Liban aujourd’hui ne peut pas risquer une vacance du pouvoir », a déclaré Catherine Colonna à l’issue d’une courte visite dans ce pays du Moyen-Orient, exhortant ses dirigeants à assumer « leurs responsabilités politiques et institutionnelles ».

Aoun a été élu en 2016, après une vacance présidentielle de plus de deux ans. Il a été choisi après que les législateurs aient tenté 45 fois de parvenir à un consensus sur un candidat.

Après une tentative infructueuse d’atteindre le quorum jeudi, le président du Parlement, Nabih Berri, a appelé à un nouveau vote sur la présidence le 20 octobre, avant la fin du mandat d’Aoun à la fin du mois, le Liban, en proie à une paralysie politique qui a entravé les tentatives de former un nouveau gouvernement depuis l’expiration du mandat du cabinet sortant en mai, est également aux prises avec la pire crise financière de son histoire.

Qualifiant la crise économique de « sans précédent », Colonna a déclaré qu’il serait « dangereux de soumettre les Libanais aux conséquences d’une autre crise politique ».

« Sans un choc des dirigeants libanais, l’effondrement du Liban se poursuivra », a-t-elle déclaré.

Depuis le début de la crise financière au Liban en 2019, la monnaie a perdu plus de 95 % de sa valeur et les taux de pauvreté ont augmenté pour couvrir la majeure partie de la population.

Colonna, qui a rencontré vendredi matin Aoun, Berri et le Premier ministre Najib Mikati, a appelé à la mise en œuvre d’un accord préliminaire conclu avec le Fonds monétaire international, affirmant que c’était la « seule solution » pour que le pays en faillite reçoive le financement dont il a besoin.

Le Liban subit la pression du FMI pour rationaliser la mise en œuvre des réformes nécessaires pour débloquer des milliards de prêts avant l’expiration du mandat d’Aoun.

La visite de Colonna est intervenue après que le Liban et Israël ont conclu un accord cette semaine sur un différend frontalier maritime impliquant des gisements de gaz offshore après des années de pourparlers sous la médiation des États-Unis.

Le Liban espère qu’une découverte offshore pourra atténuer son ralentissement financier.

Mais Colonna a averti que « cet accord ne peut se substituer aux réformes économiques et financières, qui sont indispensables ».

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