Le CSNU doit se concentrer sur le respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et des droits de l’homme
Madame la Présidente,
Après mûre réflexion, la France a décidé de voter en faveur de la résolution qui nous est proposée ce matin.
Je voudrais néanmoins apporter quelques précisions.
La fraternité et la tolérance sont des valeurs importantes. Mais ce sont aussi des notions ambiguës, sujettes à des interprétations parfois contradictoires, et sans aucune valeur juridique. C’est pourquoi la France souhaite que ce Conseil, dans le cadre de son mandat, veille au respect de la Charte des Nations Unies, du droit international et de toutes les conventions garantissant les droits de l’homme.
L’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l’homme sont clairement les enceintes où la fraternité et la tolérance doivent être débattues. A cet égard, la France se félicite que la proposition de résolution s’inscrive dans cette logique. De même, les questions religieuses, aussi importantes soient-elles, ne doivent pas être débattues au Conseil de sécurité. De plus, ils ne peuvent être traités sans tenir compte de la liberté d’expression sous tous ses aspects.
La France regrette que cette résolution soit sélective et trop faible sur plusieurs sujets : la liberté d’expression sous tous ses aspects, la défense des droits humains, les droits des femmes, les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, et une conception potentiellement liberticide de l’extrémisme.
Madame la Présidente,
La France continuera à se mobiliser sur ces questions, dans toutes les enceintes concernées. Nous contrerons toute tentative d’importer au Conseil de sécurité des questions qui n’y ont pas leur place. Et la France veillera à ce que le Conseil de sécurité puisse faire avancer la résolution des crises et promouvoir la paix de manière concrète et opérationnelle.
Merci.