Le Comité européen des droits sociaux estime que la France a violé la Charte sociale européenne en raison de l’absence de réglementation en matière d’accessibilité

Le Comité européen des droits sociaux a déclaré lundi dans un communiqué qu’ils ont trouvé la France en violation de la Charte sociale européenne pour l’incapacité du pays à mettre en œuvre les réglementations d’accessibilité pour aider les citoyens handicapés.

Le communiqué dit qu’ils ont trouvé contre la France :

en raison de l’incapacité des autorités à adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable en ce qui concerne l’accès aux services d’aide sociale et aux aides financières, l’accessibilité des bâtiments, des installations et des transports publics, ainsi qu’à développer et adopter une politique coordonnée pour l’intégration sociale et la participation à la vie de la communauté des personnes handicapées.

Le Comité indique que de telles réglementations sont requises en vertu de l’article 153 de la Charte.

Selon la décision du Comité, la France a également empêché la jouissance effective par les personnes handicapées du droit de bénéficier des services sociaux (article 141), du droit à la protection contre la pauvreté et l’exclusion sociale (article 30), du droit au logement (article article 311 et 3) et le droit à la protection de la santé (article 111).

Le cle comité a dit à l’unanimité que la France y a violé l’article 153 de la Charte en raison de ses manquements :

  • « adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable en ce qui concerne l’accès aux services d’aide sociale et au soutien financier ; »
  • « adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable en ce qui concerne l’accessibilité des bâtiments et des installations ; »
  • « adopter des mesures efficaces dans un délai raisonnable en ce qui concerne l’accessibilité des transports publics ; » et à
  • « élaborer et adopter une politique coordonnée d’intégration sociale et de participation à la vie de la communauté des personnes handicapées.

Ils ont en outre déclaré à l’unanimité que la France avait violé les articles 151, 111 et 16 de la Charte pour trois motifs :

  • Les autorités n’ont pas abordé les questions d’accessibilité et d’inclusion des enfants et des adolescents handicapés dans les écoles ;
  • Les autorités n’ont pas cherché à résoudre les problèmes d’accessibilité des soins de santé ; et
  • Les autorités n’ont pas réussi à protéger les familles en ne s’attaquant pas à « la pénurie de services de soutien et le manque d’accessibilité des bâtiments, des installations et des transports publics ».

La décision n’a été rendue publique que lundi. La décision du comité sur le fond de l’affaire a été initialement adoptée le 19 octobre 2022 et la notification sur le fond a été publiée 2 mois plus tard, le 16 décembre.

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