Le collectif des victimes dit que son « immense soulagement » après que la congrégation ait reconnu sa « responsabilité »
Le collectif des victimes de violence dans l’establishment Notre-Dame-de-Betharram s’est exprimé ce mardi 4 mars de son « immense soulagement » après la congrégation qui a longtemps dirigé l’establishment catholique, au cœur d’un cas de violence physique et sexuelle, a reconnu sa « responsabilité ».
« C’est déjà un immense soulagement car depuis 15 mois, nous nous battons contre cette congrégation pour lui expliquer que ce qui s’est passé est indicible, intolérable et inacceptable », a réagi son porte-parole Alain Esquerre aux journalistes.
« Aujourd’hui, nous faisons un pas de plus dans le processus de reconnaissance des victimes de violences sexuelles, car jusqu’à présent, la congrégation a refusé de prendre en charge leurs responsabilités concernant les profanes », a-t-il déclaré.
Mesures « insuffisantes »
Les mesures annoncées mardi par la Congrégation des pères de Betharram en faveur des victimes de violences sexuelles au sein de l’établissement catholique de Béarn, cependant, restent « insuffisants » dans ceux-ci, selon leur porte-parole.
« Être considéré comme une victime et être reconnu (…) est une bonne chose évidemment, nous n’allons pas dire le contraire, mais cela ne suffit pas », a déclaré Alain Esquerre, en particulier en exigeant que les victimes de violence physique, et pas seulement sexuelles, soient prises en compte dans les mesures de réparation envisagées.
Plus de 150 plaintes
Au cours de la dernière année, l’ancien personnel religieux et laïque personnel de Notre-Dame-de-Betharram a été ciblé par plus de 150 plaintes Déposé pour la violence physique, l’agression sexuelle et le viol.
Le prêtre Laurent Bacho, âgé de 75 ans et ancien vicaire régional de Betharramites, a parlé mardi « au nom de la congrégation » pour dire que nous sommes toujours très affectés par ce qui s’est passé (…) par les souffrances de ces enfants qui étaient venus ici pour être protégés, éduqués « mais auquel » l’opposé « est arrivé: » ils étaient détruits « .
Laurent Bacho, chef de l’unité d’écoute au sein de la congrégation, a déjà rencontré huit victimes. « Ce n’est pas moi en tant que tel mais je fais partie de ce corps. Sans être coupable, je suis responsable », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les premières mesures ont été décidées. Jusqu’à présent, la congrégation avait compensé jusqu’à « 700 000 euros », soit 60% de ses finances, les 19 victimes de violences sexuelles prescrites perpétrées par religieuses, reconnues par la Commission de reconnaissance et de réparation (CRR) créée par l’Église depuis 2021. Mais elle n’a pas pris en compte les victimes des laits. Les pères de Betharram veulent compenser maintenant, grâce à « la vente des quelques biens immobiliers » qu’ils doivent à Lestelle-Bétharram, à l’exception du sanctuaire emblématique, selon Laurent Bacho.