Le cabinet français envisage une législation « équilibrée » sur l’immigration
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Avec des plans pour l’expulsion des « étrangers délinquants », la refonte du système d’asile français et un effort pour faire venir des travailleurs sans papiers du froid, le dernier projet de loi sur l’immigration du gouvernement français sera présenté au cabinet cette semaine.
Le projet de loi sur l’immigration 2023 qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres ouvrira le débat sur un sujet hautement incendiaire. La législation risque de se heurter à la position intransigeante des partis de droite français.
Au milieu du mécontentement du public face aux réformes controversées des retraites, le gouvernement français s’apprête à présenter cette semaine une autre question brûlante au conseil des ministres.
Le texte du projet de loi prévoit une série de mesures pour faciliter les expulsions, notamment des étrangers « délinquants », une réforme « structurelle » du système d’asile, et un mécanisme d’intégration de certains travailleurs sans papiers.
Courtiser le centre-droit
Le gouvernement français a loué le projet de loi pour son « équilibre » en essayant de contrôler l’immigration tout en améliorant l’intégration.
Il doit passer au Sénat en mars. La chambre haute est actuellement sous le contrôle de l’aile droiteLes Républicains parti hostile au projet.
Le projet de loi sera ensuite présenté à l’Assemblée nationale avant l’été.
En envoyant d’abord le projet de loi à la chambre haute du parlement français, le gouvernement du président Macron indique qu’il a besoin de la Républicain approbation si la loi doit être votée.
Fin décembre, le ministre français de l’Intérieur, Grad Darmanin, a déclaré que « tout ce qui [Les Rpublicains]avons toujours demandé, nous proposons. »
S’exprimant jeudi dernier après la publication annuelle des statistiques de l’immigration en France, Darmanin a souligné que l’administration actuelle avait donné la priorité au traitement des délinquants étrangers, affirmant que « 3 615 délinquants étrangers ont été expulsés en 2022… deux fois plus qu’en 2021 ».
Le ministre de l’Intérieur a fait le lien entre immigration et insécurité.
1/4 des détenus sont des étrangers, la moiti des faits de dlinquance dans les grandes villes sont commis par des étrangers.
Ds le premier acte de dlinquance, pour un tranger, cest la prison et lavion. pic.twitter.com/QH856mjhne
— Éric Ciotti (@ECiotti) 8 janvier 2023
Nourrir l’idéologie d’extrême droite
Selon Les RépublicainsPour le chef de file Eric Ciotti, certaines mesures du projet de loi dont celles favorisant les expulsions « vont dans le bon sens mais sont largement insuffisantes ».
Le 18 janvier, Ciotti a déclaré qu’il voterait contre le projet de loi car il estime que le gouvernement « fait semblant d’imposer des mesures plus fermes ».
Cependant, Fanlie Carrey-Conte, secrétaire générale de l’ONG La Cimade qui a participé aux consultations gouvernementales sur la législation en décembre, dit que son organisation a un problème avec « la philosophie générale du texte », qui, selon elle, reflète « une logique de stigmatisation des la population étrangère et qui confond les étrangers et les criminels ».
Carrey-Conte estime que le projet de loi « nourrit les idées de l’extrême droite en répondant à leur terrain.
« Notre crainte est que le texte soit encore plus dur à la sortie du parlement ».