L’augmentation constante des violations des libertés fondamentales en Afghanistan est inacceptable
Merci Madame la Présidente.
Je tiens également à remercier la RSSGNU, Mme Roza Otunbayeva et Mme Shabana Basij-Rasikh pour leurs contributions.
Madame la Présidente,
La situation en Afghanistan reste très préoccupante.
Les talibans continuent de bafouer les exigences de la communauté internationale et les résolutions de ce Conseil, y compris la résolution 2593.
Les talibans poursuivent leur politique d’oppression systématique des femmes afghanes. La France condamne avec la plus grande fermeté la décision prise en avril dernier d’interdire aux femmes afghanes de travailler pour les Nations unies. L’augmentation constante des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Afghanistan est inacceptable.
Nous sommes également alarmés par les informations faisant état de nouvelles restrictions imposées aux ONG internationales dans le domaine de l’éducation.
La situation sécuritaire reste également alarmante. Des groupes terroristes comme Daech et al-Qaïda ont trouvé refuge en Afghanistan. Enfin, nous suivons de près l’évolution de la situation en matière de drogue.
Tous ces défis sont en fait interconnectés. L’exclusion des femmes afghanes – la moitié de la population – entrave la reprise économique et la stabilité à long terme du pays, et crée un terrain fertile pour la radicalisation et le terrorisme.
La France continue d’appeler à une réponse solidaire de la communauté internationale.
A cet égard, je voudrais souligner quatre points.
Premièrement, l’adoption à l’unanimité de la résolution 2681 et le large soutien qu’elle a reçu montrent que la communauté internationale n’oublie pas les femmes afghanes. C’est une priorité de continuer à exiger que les talibans reviennent sur les décisions qui entravent leur vie quotidienne, violent leurs droits et restreignent leurs libertés fondamentales.
Deuxièmement, nous continuons d’appuyer le peuple afghan. L’aide humanitaire au peuple afghan est inconditionnelle et doit le rester. La France a versé plus de 140 millions d’euros depuis août 2021. Nous sommes particulièrement impliqués dans le secteur médical, via l’Institut médical de la mère et de l’enfant de Kaboul (IMF). L’Union européenne et tous ses États membres ont répondu aux besoins fondamentaux des Afghans dans le pays et dans la région, à hauteur de près de 2 milliards d’euros depuis 2011. Cette aide doit être apportée à tous ceux qui en ont besoin, et elle doit être livrés dans le respect des principes humanitaires et du droit international, sur lesquels la France ne transigera pas.
Troisièmement, nous devons continuer, collectivement, à souligner que nous attendons des gestes concrets des talibans, sur la base des 5 demandes que nous leur avons faites dans la résolution 2593.
Enfin, nous continuerons à soutenir la MANUA, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, toutes les agences des Nations unies et tous leurs partenaires travaillant sur le terrain au profit du peuple afghan.
Merci.