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L’attaquant de Paris 2015 transféré de Belgique vers la France

Salah Abdeslam, le seul membre survivant d’une cellule djihadiste qui a organisé les pires attaques militantes jamais enregistrées en France en 2015, a été transféré mercredi de Belgique vers la France pour finir de purger sa peine à perpétuité.

L’homme de 34 ans a été transféré dans une prison de la région parisienne, a annoncé le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, après l’annonce des autorités belges.

Abdeslam a été condamné à la prison à vie en 2022 pour des attaques perpétrées par des hommes armés à Paris le 13 novembre 2015, qui ont tué au moins 130 personnes.

En septembre dernier, il a également été reconnu coupable d’avoir planifié des attentats qui ont fait au moins 32 morts à Bruxelles l’année suivante, après avoir été envoyé en Belgique pour y être jugé.

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Son retour en France était depuis retardé par un litige.

Le parquet fédéral belge a indiqué qu’Abdeslam avait été emmené mercredi matin d’une prison de Bruxelles à la frontière et remis aux autorités françaises.

Abdeslam faisait partie d’une cellule de dix hommes de l’État islamique qui a frappé plusieurs cibles à Paris, notamment un match de football France-Allemagne, des terrasses de café et une salle de concert bondée du Bataclan.

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Rien qu’au Bataclan, quelque 90 personnes ont été tuées. Au total, plus de 350 personnes ont été blessées. Les neuf autres assaillants d’Abdeslam se sont fait exploser ou ont été tués par la police.

Après les attentats, Abdeslam a fui vers Bruxelles – où il a été arrêté quelques jours avant les attentats de mars 2016 contre l’aéroport et une station de métro de Bruxelles.

Depuis lors, Abdeslam est détenu principalement en France, mais ses avocats se battent pour qu’il puisse purger sa peine en Belgique, où il a grandi et a des liens familiaux malgré sa nationalité française.

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Une cour d’appel de Bruxelles avait suspendu son transfert vers la France, craignant qu’il viole la Convention européenne des droits de l’homme et la protection du droit à la « vie familiale ».

« C’est tout à fait logique qu’il purge sa peine en Belgique », a déclaré Delphine Paci, une de ses avocates.

Un autre avocat, Harold Sax, a critiqué ses conditions de détention en France, affirmant qu’elles comprenaient l’isolement cellulaire, la vidéosurveillance et une surveillance excessive de ses communications par les autorités.

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Paci a qualifié ce transfert de « violation flagrante de l’État de droit ».

« Il y a eu clairement une collusion entre l’Etat belge et l’Etat français pour violer une décision de justice », a-t-elle déclaré. « Il s’agit clairement d’une sorte de soif de vengeance qui a pris le pas sur l’Etat de droit. »

Dupond-Moretti a souligné sur X, l’ancien Twitter, qu’Abdeslam n’obtiendrait pas de libération conditionnelle.

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Et le parquet belge a fait valoir que l’accord légal avec la France pour que la Belgique transfère le prisonnier annulait la décision de la cour d’appel civile contre son transfert.

Dans un communiqué, le retour d’Abdeslam en France à l’issue de la procédure pénale belge a toujours été planifié et « juridiquement irrévocable ».

« La France n’avait plus aucune possibilité de prolonger la période de détention de Salah Abdeslam en Belgique », ajoute-t-il, estimant que la Belgique risquait de se retrouver sans fondement légal pour le maintenir en détention.

« Le libérer n’était évidemment pas une option », indique le communiqué.

alm-jca/ec/raz/tw

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