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L’Assemblée nationale française approuve l’accord bilatéral de sécurité avec l’Ukraine

Les députés français ont soutenu mardi un accord de sécurité avec l’Ukraine, après un débat qui a montré de profondes divisions sur la politique du président Emmanuel Macron à l’égard de Kiev.

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L’accord de sécurité de 10 ans avec l’Ukraine comprend des engagements de Paris à livrer davantage d’armes, à former des soldats et à envoyer jusqu’à 3 milliards d’euros (3,2 milliards de dollars) d’aide militaire à l’Ukraine en 2024.

Macron a également adopté une position plus dure à l’égard de la Russie, appelant les alliés de l’Ukraine à faire davantage de toute urgence. Il n’a pas non plus exclu la présence de troupes occidentales en Ukraine, ce qui a suscité une réaction négative parmi certains responsables ukrainiens. Il a déclaré à Reuters qu’ils craignaient qu’un vote qui ne serait pas massivement en faveur de Kiev serait symboliquement négatif et pourrait nuire aux efforts du président Emmanuel Macron pour accélérer le processus. le soutien de son pays dans les mois à venir.

Les législateurs ont finalement soutenu l’accord avec une large majorité, avec 372 voix pour et 99 contre, tandis que 101 se sont abstenus. Mais c’était après un débat tendu.

En savoir plusMacron affirme que la France n’a « aucune limite » à son soutien à l’Ukraine

« Vous voulez prétendre que l’on est soit pro-Macron, soit pro-Poutine… c’est ignoble », a déclaré la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen au Parlement.

Bien que les détails du vote n’aient pas été immédiatement connus, son parti du Rassemblement national (RN) avait déclaré qu’il s’abstiendrait et la gauche dure La France Insoumise (LFI) qu’elle voterait contre l’accord.

Macron a fait pression pour le vote dans le but de présenter l’extrême droite et l’extrême gauche comme étant faibles face à la Russie à l’approche des élections législatives européennes de juin, dont les sondages prédisent depuis longtemps que le RN gagnerait largement en France, selon les analystes.

« S’abstenir, c’est fuir ses responsabilités face à l’Histoire », a déclaré le Premier ministre Gabriel Attal au Parlement. Voter contre, a-t-il déclaré avant le vote, aiderait le président russe Vladimir Poutine.

Mais Macron a longtemps mis en garde contre l’humiliation de la Russie, et sa nouvelle position a fait sourciller.

« Pour Macron, faire de son parti le parti de la préparation à la guerre est un pari risqué », estiment les analystes d’EuroIntelligence dans une note.

Une enquête menée dimanche par l’institut d’enquête Elabe a montré une baisse du soutien de l’opinion publique française à l’aide financière et militaire à l’Ukraine. Quelque 52 % se déclarent favorables à un rôle des troupes françaises non combattantes en Ukraine, mais 79 % s’opposent à l’envoi de troupes de combat.

(Reuters)

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