L’Allemagne et la France s’opposent à la pression de l’UE pour modifier les frais d’investissement des banques
(Bloomberg) L’Allemagne, la France, l’Italie et sept autres pays de l’Union européenne ont exprimé leur opposition à une proposition d’interdiction des frais que les fonds paient aux banques pour offrir leurs investissements, citant les risques que cela pourrait réduire les conseils aux épargnants et la source de capital qu’ils représentent.
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Une proposition d’interdiction par l’UE des soi-disant incitations et frais risquerait de déstabiliser les canaux de distribution existants des produits d’épargne, ont écrit les 10 ministères des Finances dans une lettre conjointe à la Commission européenne vue par Bloomberg.
La branche exécutive de l’UE devrait bientôt présenter une stratégie d’investissement plus large après avoir constaté que les conseillers financiers, y compris les banques, recommandent souvent aux clients d’acheter des options plus chères ou inadaptées. Les produits avec incitations sont en moyenne 35% plus chers, a déclaré la commissaire européenne aux services financiers Mairead McGuinness en janvier.
Je veux que les consommateurs aient accès à des conseils financiers, mais les conseils biaisés ne les servent pas non plus, a-t-elle déclaré. C’est donc une question de savoir quel est le conseil et est-ce dans leur meilleur intérêt.
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Les responsables des 10 pays ont déclaré qu’ils étaient convaincus que des mesures alternatives à une interdiction pouvaient être explorées, notamment en s’attaquant au risque de conflit d’intérêts ou en veillant à ce que les investisseurs de détail en aient effectivement pour leur argent, selon la lettre.
Des groupes de pression, dont l’Association allemande des fonds d’investissement, ont également critiqué l’interdiction proposée. Ils disent que les petits épargnants bénéficient de la configuration actuelle avec des frais moins élevés par rapport aux grands investisseurs et que les consommateurs peuvent déjà choisir de payer pour des conseils en investissement via des commissions ou des frais directs.
Les responsables ont également écrit qu’il était encore possible d’améliorer le cadre réglementaire européen, y compris en priorité pour s’assurer que les conditions sont réunies pour que les investisseurs de détail puissent canaliser en toute sécurité une part plus élevée de leur épargne vers des investissements productifs, notamment le financement de la transition énergétique.