L’Algérie et la France reportent les négociations sur le gaz

Le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab a rencontré la PDG du groupe énergétique français (Engie), Catherine MacGregor, qui s’est rendue à Alger mardi et mercredi.

La réunion a abordé l’état actuel du marché international du gaz naturel et les opportunités commerciales et les perspectives d’investissement dans l’exportation d’électricité et d’énergies renouvelables, en particulier le développement de l’hydrogène.

Ils ont également évoqué le report des négociations sur la fourniture d’une part supplémentaire de gaz à la France. Cependant, il a été décidé que les présidents des deux pays en discuteraient lors de leurs entretiens à Paris début mai.

Au cours de l’entretien, les deux parties ont également passé en revue les relations entre Sonatrach et Engie dans le domaine du gaz naturel et les voies et perspectives de renforcement de la coopération entre les deux sociétés, selon le ministère de l’Energie.

Des sources ont rapporté que MacGregor avait demandé aux responsables algériens de relancer les pourparlers sur l’accord de fourniture de gaz, suspendus depuis novembre dernier.

Les négociations ont échoué après que le président Emmanuel Macron a déclaré en 2021 que l’Algérie n’existait pas en tant que nation avant l’invasion française en 1830.

Les relations politiques entre les deux pays se sont détériorées et l’Algérie a suspendu l’accord après que la France ait réduit son quota de visas. Paris a refusé de s’excuser pour ses crimes coloniaux.

Selon les mêmes sources, le gouvernement algérien était toujours réticent à négocier la question de l’approvisionnement en gaz avec la France, et l’affaire a été reportée pour être abordée lors de la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Paris.

L’année dernière, Sonatrach et Engie ont conclu un accord pour leur contrat d’achat et de vente de gaz naturel via Medgaz.

Les deux parties sont convenues de définir le prix de vente contractuel applicable sur trois ans, jusqu’en 2024, pour tenir compte des conditions de marché.

Au cours de l’année écoulée, Sonatrach a travaillé à amender les contrats avec ses partenaires italiens, espagnols et slovènes pour augmenter les prix du gaz algérien afin de bénéficier des prix record du marché dans le contexte de la guerre en Ukraine.

En octobre dernier, la Première ministre française Elisabeth Borne notait que la France ne dépendait pas beaucoup du gaz naturel mais affirmait que Paris souhaitait développer des projets communs dans le secteur avec l’Algérie « pour augmenter l’efficacité de sa capacité de production de gaz, ce qui augmentera sa capacité d’exportation vers l’Europe ». . »

Borne a souligné que le gaz algérien représente 9% des importations énergétiques de la France, et Paris espère continuer à développer son partenariat avec l’Algérie dans ce domaine, notamment dans le gaz naturel liquéfié (GNL).

Pourtant, à l’issue de sa visite, la Première ministre n’a pas pu obtenir un engagement algérien de relancer les négociations sur l’augmentation de l’approvisionnement énergétique.


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