Lactalis fait face à des accusations criminelles pour une épidémie de Salmonella provenant de préparations pour nourrissons
Lactalis fait face à des poursuites pénales en France concernant une épidémie de Salmonella en 2017 liée à ses préparations pour nourrissons.
L’entreprise laitière a confirmé qu’elle faisait l’objet d’une enquête pénale et a déclaré qu’elle coopérerait avec les autorités.
Les procureurs ont porté des accusations de fraude, de non-retrait et de rappel de produit et de lésions corporelles involontaires. La filiale des entreprises Celia-LaiterieDe Craon est également impliquée.
Cette étape marque le début de l’enquête judiciaire dans laquelle Lactalis va s’engager pleinement et en toute transparence, indique un communiqué de Lactalis.
Tous les collaborateurs et dirigeants de Lactalis sont pleinement conscients des difficultés vécues par les familles dont les enfants ont été malades et nous souhaitons que toutes les clarifications soient apportées. Il est essentiel, pour eux comme pour Lactalis, que l’enquête judiciaire apporte ces réponses. Dans les prochaines semaines, nous aurons accès à tous les éléments du dossier et pourrons répondre précisément à tous les points soulevés.
L’organisation non gouvernementale Foodwatch a déposé une plainte aux côtés des familles touchées en février 2018. Le groupe a déclaré que le développement était la bonne nouvelle qu’il et de nombreuses familles de malades attendaient.
Arrière-plan
La production sur le site de Craon en France a été suspendue en décembre 2017 dans le cadre d’une enquête sur l’épidémie d’agone à Salmonella. Lactalis a été autorisé à redémarrer les ventes de préparations pour nourrissons fabriquées à l’usine en septembre 2018.
L’épidémie a rendu malades 38 bébés en France, deux en Espagne et un en Grèce. Au moins 18 nourrissons ont été hospitalisés.
Lactalis s’est retiré et a rappelé plus de 7 000 tonnes de produits impliqués fabriqués à partir de la mi-février 2017. La formule rappelée a été distribuée dans plus de 80 pays et a nécessité l’implication du Réseau international des autorités de sécurité alimentaire (INFOSAN), géré par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les enquêteurs ont découvert que c’était la même souche qui était à l’origine de 141 maladies en 2005 lorsque le site de production de Craon appartenait à Clia. Un seul des 176 échantillons et quatre des 27 échantillons de deux produits alimentaires impliqués et six des 420 échantillons environnementaux ont été testés positifs pour Salmonella Agona.
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