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L’Académie du Vatican pour la Vie s’oppose à la proposition française d’avortement

ROME Alors que la France est sur le point de devenir le premier pays à consacrer l’avortement comme droit constitutionnel, l’Académie du Vatican pour la vie a déclaré que personne n’a le droit de prendre une vie humaine et a souligné la nécessité de protéger les plus vulnérables tout en améliorant les conditions sociales.

Dans une déclaration du 4 mars, publiée le jour même où les parlementaires français devaient tenir un vote final sur la question, l’Académie pontificale pour la vie (PAV) a réitéré la position prise par les évêques français.

Le 29 février, la Conférence des évêques de France a publié une déclaration insistant sur le fait que l’avortement, qui reste depuis le début une attaque contre la vie, ne peut être envisagé exclusivement sous l’angle des droits des femmes.

Il est regrettable que le débat n’ait pas évoqué les mesures de soutien à ceux qui souhaitent garder leur enfant, ont indiqué les évêques.

Leur déclaration intervient au milieu d’un débat précédant une session conjointe contestée du Parlement français au château de Versailles lundi, où les législateurs devaient voter pour faire de l’avortement un droit constitutionnel.

Ce vote, qui devrait être adopté à la majorité des trois cinquièmes, garantirait aux femmes la liberté de choisir l’avortement.

La mesure a déjà été adoptée par les chambres haute et basse, mais l’approbation finale du Parlement lors de la session conjointe de lundi est nécessaire pour apporter un changement constitutionnel.

Le président français Emmanuel Macron, qui est catholique, s’est engagé dans le passé à rendre irréversible la liberté des femmes de choisir l’avortement, et l’inclusion du droit à l’avortement dans la Constitution est considérée non seulement comme une suite à cette promesse, mais aussi comme un moyen de de protéger la loi qui a dépénalisé l’avortement en France en 1975.

Le PAV, dans sa déclaration de lundi, a insisté sur le fait qu’à l’ère des droits de l’homme universels, il ne peut y avoir de droit à prendre une vie humaine.

Tous les gouvernements et traditions religieuses, ont-ils déclaré, doivent faire de leur mieux pour qu’à ce stade de l’histoire, la protection de la vie devienne une priorité absolue, avec des mesures concrètes en faveur de la paix et de la justice sociale et avec des mesures efficaces pour un accès universel aux ressources. , l’éducation et la santé.

Les situations particulières de la vie et les contextes difficiles et dramatiques de notre époque doivent être affrontés avec les outils d’une civilisation juridique qui veille avant tout à la protection des plus faibles et des plus vulnérables, a déclaré l’académie.

La protection de la vie, disaient-ils, devrait être le premier objectif de l’humanité et c’est quelque chose qui ne peut se développer que dans un contexte mondial de conflit et avec les domaines de la science, de la technologie et de l’industrie au service à la fois de la personne humaine et de la fraternité.

Citant le pape François, l’académie a déclaré que pour l’Église catholique, la défense de la vie n’est pas une idéologie, c’est une réalité, une réalité humaine qui implique tous les chrétiens, précisément parce qu’ils sont chrétiens et parce qu’ils sont humains.

Il s’agit d’agir sur le plan culturel et éducatif pour transmettre aux générations futures l’attitude de solidarité, de soin, d’accueil, sachant bien que la culture de la vie n’est pas l’héritage exclusif des chrétiens, mais qu’elle appartient à tous ceux qui , travaillant à construire des relations fraternelles, reconnaissent la valeur de chaque personne, même la plus fragile et la plus souffrante, ont-ils déclaré.

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