La visite des Premiers ministres indiens en France critiquée pour des questions de droits de l’homme
La réception officielle par le président français Emmanuel Macron du Premier ministre indien Narendra Modi, accusé d’être à l’origine de la dérive autoritaire du pays, a fait beaucoup de bruit parmi les militants des droits de l’homme malgré le discours lysé de Palaces sur un partenaire inévitable.
La France accueillera Modi pour une visite officielle jeudi et vendredi (13-14 juillet), et il sera l’invité d’honneur du défilé militaire du 14 juillet marquant la troisième visite de Modis sous Macron.
Il est profondément inquiétant que la France célèbre les valeurs de liberté et d’égalité avec un dirigeant qui a été largement critiqué pour saper la démocratie en Inde, a déclaré Philippe Bolopion de l’ONG Human Rights Watch dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire français. LObs.
Depuis son entrée en fonction en 2014, Modi a mis l’Inde sur une voie autoritaire, selon les organisations internationales de défense des droits de l’homme.
La liberté de la presse souffre sous le règne du leader nationaliste indien, Reporters sans frontières classant l’Inde au 161e rang sur 180 pays en 2023, la perdant de 11 places en un an seulement, selon un rapport publié en mai.
Les journalistes indiens un peu trop critiques sont la cible de campagnes d’agressions et de harcèlement tous azimuts, et la loi indienne, théoriquement protectrice, est de plus en plus utilisée contre les journalistes critiques du gouvernement, explique RSF.
Ces pratiques ont également été dénoncées par Amnesty International, qui pointe la répression brutale des minorités religieuses, en particulier les musulmans, les arrestations arbitraires de détracteurs du gouvernement et les restrictions à la liberté de réunion et d’expression, entre autres problèmes.
Selon la Ligue française des droits de l’homme (LDH), cette invitation envoie une fois de plus un signal catastrophique en termes de négation de nos valeurs démocratiques.
Un partenaire incontournable
Malgré un bilan douteux en matière de droits de l’homme, la France déroule le tapis rouge au leader.
Lors du défilé, trois avions Rafale indiens survoleront les Champs Elysées, où des représentants des Forces armées indiennes défileront parmi les militaires français sous les yeux de hauts responsables français et de la délégation indienne conduite par son Premier ministre.
Alors que les chancelleries occidentales qualifiaient l’Inde de plus grande démocratie du monde, cette mention a été omise lorsque le palais de l’Elysée a présenté la visite à la presse. La présidence française préfère citer le caractère incontournable de ce partenariat et de cette relation avec l’Inde et son rôle désormais non négligeable [] dans les relations internationales, dit-il.
Il faut donc les engager pleinement pour obtenir des résultats sur les grands enjeux mondiaux, d’autant plus dans une année où l’Inde assure la présidence du G20, explique l’Elysée.
Au-delà, la France et l’Inde sont liées par un partenariat important dans la défense et l’énergie, que Macron souhaite approfondir dans les échanges entre les sociétés civiles, notamment dans le monde étudiant.
Au cours de cette visite, l’Inde devrait s’engager à acheter une vingtaine de nouveaux Rafale et sous-marins à propulsion nucléaire à la France.
Contacté, l’Elysée n’avait ni confirmé ni infirmé l’information.
(Davide Basso | EURACTIV.fr)
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