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La violence revient en Nouvelle-Calédonie après l’envoi de militants en France

L’extradition des dirigeants de la contestation vers la France entraîne l’incendie de véhicules de police et le blocage de routes sur le territoire du Pacifique.

La violence a de nouveau éclaté en Nouvelle-Calédonie. Des militants indépendantistes ont été transportés par avion en France par les autorités.

Des manifestants dans le territoire français du Pacifique ont incendié des véhicules de police et bloqué des routes dans la nuit de dimanche après que le militant Christian Tein et six autres personnes ont été emmenés en France en détention provisoire en lien avec les récentes violences au cours desquelles neuf personnes, dont deux policiers, ont été tuées.

Le Haut-commissariat de France à Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, a déclaré lundi dans un communiqué que des manifestants avaient incendié la mairie de la commune de Koumac et détruit des zones à Paita.

Le conseil municipal de Dumbéa a déclaré qu’un véhicule de lutte contre les incendies avait été attaqué, peut-être par des coups de feu, et que certaines écoles avaient été contraintes de fermer en raison des manifestations.

Des politiciens loyalistes français, dont Sonia Backes et Nicolas Metzdorf, ont déclaré lundi dans un communiqué qu’un tiers des entreprises locales avaient été détruites.

Ils ont ajouté qu’ils avaient envoyé une lettre au président Emmanuel Macron demandant que le gouvernement de Nouvelle-Calédonie soit placé sous administration publique, car il n’était plus apte à diriger.

Étonné

Les troubles dans le territoire semi-autonome français du Pacifique ont éclaté en mai après que la France a voté en faveur de réformes permettant à des milliers de résidents français supplémentaires qui vivent sur le territoire depuis 10 ans de voter.

Paris affirme que cette mesure est nécessaire pour améliorer la démocratie. Cependant, les autochtones Kanak craignent que la décision de la France ne dilue leur vote et rende plus difficile l’adoption d’un futur référendum sur l’indépendance.

Tein, le leader du mouvement indépendantiste CCAT (Field Action Coordination Cell), a été arrêté la semaine dernière.

Aux côtés de six autres personnes, il a été transféré dans une prison en France métropolitaine en attendant son procès pour des accusations liées aux troubles du mois dernier, qui, outre les morts, ont fait des centaines de blessés et des dommages estimés à 1,6 milliard de dollars.

La France a déployé 3 000 soldats et policiers dans l’archipel, situé à environ 1 300 kilomètres au nord-est de l’Australie, pour rétablir le calme.

Ce transfert a été organisé dans la nuit au moyen d’un avion spécialement affrété pour la mission, a indiqué dimanche dans un communiqué Yves Dupas, procureur de la République de Nouméa, la capitale du territoire.

Daniel Goa, président de l’Union calédonienne, le plus grand parti politique indépendantiste, s’est dit étonné que les militants aient été transportés en France.

Tout ce qu’ils ont fait, c’est organiser des manifestations plus pacifiques, a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a nié les allégations du procureur selon lesquelles Tein et les autres soutenaient la violence.

Le CCAT a installé des barricades qui perturbent la circulation depuis des semaines.

Tein avait rencontré Macron lors de la visite de ce dernier à Nouméa le mois dernier visant à sortir de l’impasse politique.

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