La sortie de HSBC de France fait peau neuve
HSBC a conclu un nouvel accord pour vendre sa présence dans la banque de détail en France.
La banque conservera un portefeuille de 7 milliards de dollars (7,6 milliards de dollars) de prêts immobiliers qu’elle avait initialement prévu de vendre à My Money Bank, soutenue par Cerberus, a-t-elle annoncé mercredi.
Cerberus, pour sa part, va verser 225 millions de capital supplémentaire dans My Money Group. Et HSBC recevra une participation aux bénéfices de 1,25 fois le montant investi, en échange de l’investissement de 407 millions dans la société holding de tête de My Money Groups.
HSBC prévoit qu’elle subira une perte avant impôts pouvant atteindre 2,7 milliards de dollars dans le cadre de l’accord renégocié, qui devrait être conclu le 1er janvier. C’est une augmentation par rapport aux 2,3 milliards de dollars selon les conditions convenues en 2021. les résultats du premier semestre des banques, a-t-il déclaré.
Les changements ne modifient pas la justification sous-jacente de la transaction, qui permettra à HSBC Continental Europe de se concentrer sur son modèle commercial international de gros, a déclaré la banque dans un communiqué, selon Bloomberg.
La sortie de HSBC de France a été une entreprise de longue haleine. Le prêteur britannique a lancé la vente de ses activités de vente au détail en France en janvier 2020, des mois après avoir déclaré à Reuters qu’il n’envisageait pas de le faire. Alors que les négociations traînaient en longueur, Cerberus et un rival ont dit à la banque qu’ils achèteraient la branche de vente au détail française pour un symbolique 1 si la banque devait investir 500 millions dans l’entreprise. Il a ensuite été convenu que HSBC s’assurerait que l’entreprise avait une valeur nette d’inventaire de 2 milliards de dollars au moment du transfert.
L’accord a été remis en question en avril, lorsque HSBC a déclaré que les hausses importantes des taux d’intérêt depuis l’accord sur les conditions de vente et le traitement comptable à la juste valeur connexe lors de l’acquisition ont rendu l’achèvement par le groupe d’acheteurs moins certain.
HSBC a déclaré qu’il pourrait encore envisager de vendre le portefeuille de 7 milliards de prêts immobiliers à une date ultérieure, mais a ajouté mercredi qu’il encourrait 100 millions de dollars supplémentaires en conservant ces prêts.
La transaction peut être prolongée jusqu’au 29 novembre dans certaines circonstances, a indiqué la banque.
La France n’est qu’un des marchés sur lesquels HSBC a cherché à sortir ces dernières années dans le cadre d’une stratégie mettant l’accent sur son engagement en Asie. En mai 2021, la banque a accepté de vendre 80 de ses 148 succursales américaines à Providence, dans le Rhode Island, Citizens Bank, et 10 autres à Cathay Bank, basée à Los Angeles.
Il a également accepté en novembre de vendre son unité canadienne à la Banque Royale du Canada pour 10 milliards de dollars, mais a averti le mois dernier qu’il s’attend à ce que la transaction soit conclue au premier trimestre de 2024, plutôt qu’à la fin de cette année, comme prévu initialement.