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La Russie porte une responsabilité majeure dans l’échec de ce processus de négociation

Je remercie Miroslav Jena pour son exposé.

Commençons par rappeler ce qu’étaient les accords de Minsk : il s’agissait à la fois d’accords de cessez-le-feu et d’accords politiques, dont l’objectif principal était la réintégration de certaines régions de Donetsk et de Louhansk – sous pleine souveraineté ukrainienne – en échange d’un statut d’autonomie spécial accordé à ces régions. Régions.

La Russie a choisi d’y mettre un terme, unilatéralement et par la force. Dès avril 2021, elle a massé ses troupes et son matériel à la frontière avec l’Ukraine. Le 21 février 2022, elle a reconnu unilatéralement l’indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Louhansk, rendant caducs les accords de Minsk. Trois jours plus tard, elle envahissait l’Ukraine.

Madame la Présidente,

Quoi qu’en dise la Russie, les accords de Minsk ont ​​permis de réduire significativement le niveau de violence. Ils ont mis fin à une phase de haute intensité du conflit, qui a duré près d’un an.

Personne ne peut nier que le niveau de violence subi par la population du Donbass, et par l’ensemble de l’Ukraine, depuis le lancement de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine le 24 février 2022, ne peut être comparé à la situation qui prévalait auparavant. Il en va de même pour le nombre de victimes civiles et militaires. Plus de 10 000 morts civils. Et des centaines de milliers de soldats tués, des deux côtés.

Madame la Présidente,

Les perspectives d’un règlement pacifique du conflit existent bel et bien. La France et l’Allemagne se sont fortement investies dans les discussions au format Normandie. Au cours des jours et des semaines précédant l’invasion, le président français et la chancelière allemande ont travaillé dur pour désamorcer le conflit. Nos deux pays ont tenté sans relâche et de bonne foi, entre 2015 et 2022, de permettre à la Russie et à l’Ukraine de trouver un terrain d’entente pour appliquer les accords de Minsk.

La Russie porte une responsabilité majeure dans l’échec de ce processus de négociation. Pendant sept ans, elle a contribué à attiser les tensions dans le Donbass. Elle s’est retirée du mécanisme de vérification du cessez-le-feu dès 2016. Elle a contribué à empêcher la mise en œuvre des mesures décidées lors du sommet de Paris en décembre 2019. Elle a refusé de s’engager de bonne foi dans les discussions, se faisant passer pour un médiateur lorsqu’elle était en conflit. en fait, elle était partie au conflit. Dès le début, son objectif était de déstabiliser l’Ukraine sur le plan intérieur.

Rien ne justifie la violation de la Charte des Nations Unies. Il est grand temps pour la Russie de cesser de faire semblant, de reconnaître l’impasse que représente le recours à la force en Ukraine et d’écouter les appels qui lui sont adressés. Celle de la Cour internationale de Justice le 16 mars 2022. Et celles de l’Assemblée générale, à plusieurs reprises, à une immense majorité.

Je te remercie.

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