La révolution économique très peu française de Macron
Le capitalisme français est-il enlisé dans une ornière ? La hausse des taux d’intérêt a mis à mal les empires très endettés du milliardaire d’Altice SA Patrick Drahi et du magnat du commerce de détail Jean-Charles Naouri. L’État, toujours présent, après avoir nationalisé le service public d’Électricité de France SA, a pris une part privilégiée dans la société informatique en difficulté Atos SE. Des sociétés comme Bernard Arnault et LVMH sont toujours présentes à travers le monde, mais la richesse des milliardaires semble de plus en plus liée à l’héritage qu’à l’audace entrepreneuriale.
Voilà pour la révolution promise par le président Emmanuel Macron en 2017, à une époque certes différente, avant la pandémie et la guerre. Mais en y regardant d’un peu plus près, il y a des signes que le monde des affaires parisien est en train de subir un remaniement qui aurait dû être remanié, alors qu’une série de nouveaux PDG et managers frappent à la porte des conseils d’administration.