La pollution de l’air parisien encore trop élevée, malgré une légère amélioration
Dans son rapport annuel sur la qualité de l’air en Île-de-France, publié mardi, l’organisme chargé de suivre la pollution de l’air de la région indique que les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines dans l’air ont légèrement diminué en 2022 par rapport à l’année précédente. .
L’exposition au NO2, en baisse depuis plusieurs années dans la région Ile-de-France de la capitale en raison de l’amélioration des émissions des véhicules et des limites imposées aux voitures diesel, a continué de baisser l’an dernier, aidée en partie par des températures hivernales relativement chaudes, qui ont réduit les émissions du chauffage résidentiel.
Mais même si les taux d’exposition à la pollution restent en deçà des normes françaises et européennes, ils restent supérieurs à ce que recommande l’OMS.
Des milliers de morts prématurées
La pollution de l’air est une menace pour le climat et la santé humaine, selon l’OMS, avec des particules fines dans l’air qui peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques, des cancers du poumon et des maladies respiratoires aiguës et chroniques.
L’Union européenne a entamé l’année dernière un processus d’abaissement de ses limites de pollution atmosphérique pour se rapprocher des recommandations de l’OMS d’ici 2030.
Selon Airparif et l’observatoire régional de la santé, 7 900 décès prématurés auraient pu être évités en région parisienne en 2022 si des mesures adéquates avaient été prises pour limiter la pollution de l’air.
Le nombre de pics de pollution, lorsque les niveaux de pollution de l’air ont dépassé les limites légales, est passé de 11 à 10 en 2022, le plus bas depuis une décennie.
Néanmoins, l’exposition au NO2 et aux particules fines a dépassé les recommandations de l’OMS pour plus de 90 % des résidents.
Les niveaux d’ozone sont également à la hausse en région parisienne. Formé lorsque d’autres polluants se combinent à la lumière du soleil, sa présence dans l’air augmente le réchauffement climatique et ses effets sur la santé ne sont connus que maintenant.
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(avec AFP)