La police française retrouve les restes d’un enfant porté disparu dans les Alpes

« Samedi, la police a été informée de la découverte d’ossements à proximité du hameau du Vernet », a indiqué le procureur Jean-Luc Blachon. Il a ajouté que des tests génétiques avaient montré qu’il s’agissait des restes du garçon.

« Cette nouvelle déchirante était redoutée », ont déclaré les parents de l’enfant dans un communiqué publié par leur avocat, Jérôme Triomphe.

Les parents, tous deux fervents catholiques, « sont désormais, en ce dimanche de la Résurrection, qu’Emile veille sur eux dans la lumière et la tendresse de Dieu », peut-on lire. « Mais la douleur et le chagrin demeurent ».

« L’heure est au deuil, à la contemplation et à la prière », a-t-il déclaré, demandant à la famille de conserver son intimité.

Le procureur n’a pas donné la cause du décès, mais a indiqué que les enquêteurs légistes poursuivaient l’analyse des ossements, qui ont été repérés par un promeneur.

Le procureur a ajouté que la police procédait à de nouvelles perquisitions dans la zone où le corps avait été retrouvé. Un barrage routier avait été installé dimanche sur la seule route menant au Vernet.

Emile a disparu le lendemain de son arrivée au village pour passer les vacances chez ses grands-parents maternels.

Le petit garçon portait un T-shirt jaune, un short blanc et de petites chaussures de randonnée, avaient alors indiqué les enquêteurs.

Une recherche massive impliquant la police, des soldats, des chiens renifleurs, un hélicoptère et des drones n’a permis de trouver aucun signe.

La police a ouvert une enquête pénale sur un éventuel enlèvement. Les possibilités d’accident ou de chute sont également restées ouvertes.

La police est revenue jeudi dans le village, bouclant la zone et convoquant 17 personnes, dont des membres de sa famille, des voisins et des témoins, pour reconstituer les derniers instants avant sa disparition.

Des drones ont survolé la scène sous la bruine pour capturer des images de la reconstitution, mais aucun développement majeur n’a été signalé.

La mère et le père d’Emile étaient absents le jour de sa disparition.

Certains médias s’étaient focalisés sur le rôle du grand-père du garçon, aujourd’hui âgé d’une cinquantaine d’années.

Le grand-père a été interrogé dans les années 1990 sur des allégations de violences et d’agressions sexuelles dans une école privée.

Mais une source proche du dossier a déclaré que tout rôle possible dans cette affaire n’avait été envisagé qu’avec d’autres hypothèses.

L’avocat du grand-père s’est refusé dimanche à tout commentaire, « par respect pour le chagrin de la famille ».

En novembre, un jour avant qu’Emile ait trois ans, ses parents ont publié un appel à réponses dans un hebdomadaire chrétien.

« Dites-nous où il se trouve », ont demandé le couple, qui a également une fille cadette.