La police française arrête un jeune de 13 ans pour au moins 380 fausses alertes à la bombe

Paris — Un jeune de 13 ans est interrogé par la police dans l’ouest de la France pour au moins 380 fausses alertes à la bombe. La police affirme que l’adolescent est soupçonné d’avoir envoyé des courriels ou d’avoir appelé des menaces contre les aéroports, les palais de justice et les universités de toute la France.

L’adolescent, qui souffrirait de problèmes de comportement, a été interpellé par la police lundi. L’adolescent, identifié comme un garçon par les médias locaux, fait face à de multiples accusations, notamment pour avoir fourni de fausses informations sur une destruction imminente et pour avoir proféré des menaces de mort.

Les autorités affirment qu’il y a eu une forte augmentation des menaces de canular dans toute la France depuis l’automne 2023. À Rennes, dans l’ouest de la France, une série de fausses alertes concernant des bombes dans la ville début janvier ont conduit les enquêteurs à arrêter et à interroger une famille de quatre de Laval, à 45 milles de là, lundi.

La police locale a déclaré que les parents et un enfant avaient été rapidement exclus de l’enquête et relâchés, mais le plus jeune enfant, âgé de 13 ans, a reconnu avoir proféré de nombreuses menaces à la bombe contre des institutions à travers le pays. Il a été placé en garde à vue.

La police prend des mesures de sécurité alors que les gens évacuent la gare Saint-Lazare en raison d’une alerte à la bombe à Paris, France, le 6 novembre 2023.

Mohamad Salaheldin Abdelg Alsayed/Anadolu/Getty


Le procureur local Philippe Astruc a déclaré à la presse que le mineur avait reconnu avoir proféré de fausses menaces « à titre de jeu », sans aucune motivation politique ou religieuse.

L’adolescent a utilisé un VPN étranger pour masquer son adresse IP. Le procureur a déclaré que le travail technique de la police et la coopération internationale les avaient conduits à l’ordinateur d’origine et à la famille à Laval.

Deux autres mineurs ont également été identifiés comme suspects par les enquêteurs de Rennes.

Le ministère français de la Justice affirme avoir ouvert jusqu’à présent 192 enquêtes sur de fausses alertes à la bombe. Selon les autorités, une trentaine d’entre eux ont déjà donné lieu à des poursuites, la plupart contre des mineurs ou de jeunes adultes. Le ministère de la Justice a souligné que la majorité des menaces ne faisaient aucune mention de la situation au Moyen-Orient ou d’autres événements internationaux.

Fin 2023, alors qu’Israël intensifiait son offensive contre le Hamas Suite à l’attaque terroriste du groupe militant palestinien du 7 octobre, de nombreuses alertes à la bombe ont été lancées contre des aéroports, des musées et des écoles en France.

Des visiteurs attendent d’entrer dans le château de Versailles après son évacuation en raison d’une alerte à la bombe, à Versailles, France, le 17 octobre 2023.

Mustafa Yalcin/Anadolu/Getty


Des dizaines de vols ont dû être reprogrammés en raison de l’évacuation des aéroports. Les touristes ont été déçus par la fermeture de sites célèbres, notamment le musée du Louvre à Paris et le château de Versailles. Des milliers d’écoliers étaient moins mécontents d’être renvoyés chez eux car les cours étaient annulés et les écoles fouillées.

À l’époque, le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, avait déclaré que de nombreux canulars étaient perpétrés par des enfants qui ne comprenaient pas la gravité de leurs actes. Néanmoins, un dossier a été ouvert par la police pour chaque menace, et le ministre a juré : « Nous retrouverons ces petits malins ».

Dupond-Moretti a également prévenu que les parents des mineurs surpris en train de faire de fausses alertes à la bombe seraient contraints de rembourser les dommages subis par les institutions ciblées.

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