La nouvelle alliance de gauche française s’engage à augmenter les dépenses publiques de 150 milliards
La nouvelle alliance de gauche du Nouveau Front populaire en France portera progressivement les dépenses publiques annuelles à 150 milliards d’euros de plus qu’actuellement, mais compensera cette augmentation par des augmentations d’impôts, ont annoncé vendredi des responsables de l’alliance.
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Le Nouveau Front populaire a déclaré que, s’il était élu lors d’élections législatives anticipées à deux tours les 30 juin et 7 juillet, ses premières mesures consisteraient à revenir sur la réforme des retraites du président Emmanuel Macron et à abandonner le relèvement de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans en 2023.
Il vise également à augmenter immédiatement les salaires du secteur public de 10 % et à augmenter les subventions au logement de 10 %, tout en rendant les repas scolaires, les fournitures et les transports gratuits.
Les dépenses supplémentaires cette année seraient compensées par une taxe sur les super-profits des entreprises générant 15 milliards d’euros (16,03 milliards de dollars). Le rétablissement d’un impôt sur la fortune des riches devrait également rapporter 15 milliards d’euros.
Une deuxième série de mesures l’année prochaine comprendrait une vague d’embauches d’enseignants et de soins de santé et des dépenses dans la rénovation des bâtiments et les énergies renouvelables.
Reportage de Claire Paccalin de FRANCE 24 depuis Paris

En 2025, les dépenses publiques pourraient atteindre 100 milliards d’euros, a déclaré à la presse Eric Coquerel, membre de l’alliance, ajoutant que les augmentations d’impôts couvriraient l’augmentation et s’élèveraient à 150 milliards en 2026-2027 pour compenser de nouvelles augmentations des dépenses.
Notre logique n’est pas d’alourdir notre programme par une augmentation des déficits, a déclaré Coquerel.
Paris est déjà sous pression pour réduire son déficit budgétaire du secteur public après que la Commission européenne, l’organe exécutif de l’Union européenne, a recommandé mercredi que la France fasse l’objet de mesures disciplinaires pour avoir enregistré un déficit budgétaire du secteur public supérieur à la limite européenne de 3 % de la production économique. .
Le déficit budgétaire de la France a atteint 5,5 % l’année dernière. Le gouvernement Macron s’était engagé à l’aligner sur le plafond européen d’ici 2027, l’année de la prochaine élection présidentielle.
Un autre responsable du Front populaire, Alexandre Ouizille, a déclaré que même si l’alliance n’augmenterait pas le déficit si elle était capable de former un gouvernement, nous ne le réduirions pas non plus.
Les obligations françaises se sont vendues, déclenchant une hausse des coûts d’emprunt, après que Macron a convoqué des élections anticipées, les investisseurs craignant que les finances de la France ne souffrent quelle que soit l’issue.
Les sondages d’opinion placent le Rassemblement national (RN) d’extrême droite en tête avant les élections. Le RN doit encore détailler le coût de son programme et comment il sera financé.
(Reuters)