La musique et les arts martiaux sont témoins des échanges entre les peuples sino-français

Des passionnés d’arts martiaux français pratiquent des exercices de respiration traditionnels chinois de Qigong au mont Fanjingshan, dans la ville de Tongren, dans la province chinoise du Guizhou (sud-ouest), le 13 avril 2024. (Xinhua/Wu Si)

Avant de rentrer en France, Hana Accot, 27 ans, a chanté une chanson d’amour lors d’un concert au bord de la route à Guiyang, la capitale de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine. C’était aussi sa façon d’exprimer sa gratitude pour l’hospitalité que lui ont témoignée la population locale de Guiyang.

Du 7 au 19 avril, une équipe d’une cinquantaine de touristes français a visité la province du Guizhou, découvrant la culture locale et pratiquant le Taichi ainsi que le Qigong tout au long du voyage avec leur maître Ke Wen, fondateur des Temps du Corp, une association de promotion de la culture chinoise en France. .

Inspirée par sa mère qui pratique les arts martiaux traditionnels chinois depuis plusieurs années et est allée en Chine quatre fois, Accot a entrepris son voyage en Chine.

Le soir du 18 avril, un groupe local appelé Jiangzi a interprété les chansons classiques du groupe de rock chinois Beyond lors d’un concert en bord de route, éveillant la nostalgie du public et les incitant à chanter ensemble.

Différent des concerts réguliers, les concerts en bord de route, principalement interprétés par des groupes locaux et des passionnés de musique, ont attiré de nombreux touristes et résidents venus assister à des spectacles dans les rues animées et dans les attractions touristiques.

Pendant la pause, quand Accot est montée sur scène pour chanter la chanson d’amour, elle a été vivement applaudie et acclamée par le public.

« Le groupe était incroyable et le chanteur était si bon et chantait comme un musicien. Et c’était un bon moment pour moi parce que j’essayais de leur donner ce qu’ils nous ont donné », a déclaré Accot.

« La musique est le langage universel et n’a pas de frontières », a-t-elle ajouté. « Même si nous ne parlions pas la même langue, nous pouvions comprendre la musique et les émotions attachées aux paroles. »

Accot a déclaré que malgré son intérêt pour le Qigong, elle ne le pratique pas très bien. Elle prévoit d’apprendre de sa mère et de le pratiquer plus souvent à son retour à la maison.

Tout comme la musique, les arts martiaux chinois créent un autre lien qui unit les peuples des deux pays.

François Callens, 64 ans, pratique le Taichi depuis plus de 20 ans. Callens a déclaré que malgré une inclination naturelle pour les exercices intenses, il est tombé amoureux du Taichi dès sa première expérience. Il dirige un club dans la préfecture de Bretagne et enseigne le Taichi à 19 Français deux fois par semaine.

Callens a souligné que Taichi se concentre sur l’harmonie et le principe de vivre en accord avec la nature, ce qui lui a appris à s’entendre avec lui-même et avec le monde.

En France, il a rarement eu l’occasion de jouer au Taichi avec une foule de passionnés d’arts martiaux. En Chine, il a rejoint les locaux pour jouer au Taichi sur la place de la ville ou dans le parc. Il a été invité à prendre des photos après les entraînements, ce qui était « tellement stimulant et touchant » pour lui.

« J’ai ressenti une pure amitié ainsi que l’enthousiasme des fans d’arts martiaux chinois. Le Taichi est le pont pour nos échanges culturels », a-t-il déclaré.

François-Régis Hannart s’est rendu en Chine pour affaires plus de 10 fois depuis les années 1970 et a commencé à pratiquer le Qigong il y a quelques années. Il choisit cette fois de suivre son maître Ke Wen dans la province montagneuse du Guizhou, car il souhaite améliorer sa compréhension de la culture traditionnelle chinoise, en particulier le Qigong.

Au cours des cinq dernières décennies, Hannart a été témoin et expérimenté du développement rapide de la Chine. « La première fois que je suis venu ici, il m’a semblé qu’il y avait tant de choses à reconstruire. Et maintenant, tout est absolument fantastique », a-t-il déclaré.

Cette année marque le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, et est également l’Année de la culture et du tourisme Chine-France.