La marche de la fierté interdite dans l’hypercentre, la préfecture accusée « de revendications invisibles »
Tensions autour de l’organisation de fierté de Dijon, à la veille de l’événement. Ce vendredi 13 juin, le doute plane toujours sur les modalités de la « Pride 2025 » en Côte-d’Or.
Plus tôt dans la semaine, la préfecture du ministère a indiqué dans un communiqué de presse que le cours initialement dispensé par les organisateurs serait modifié. La promenade resterait dans le centre-ville de Dijonmais ne passerait plus dans les rues piétonnes de l’hypercentre.
Foules dans les rues de Hypercentre
Plusieurs raisons sont invoquées par la préfecture. Les autorités craignent que « les individus ayant des inclinations d’actions violentes ne soient greffés dans le cortège » et veulent donc éviter les « troubles de l’ordre public ».
La préfecture met également en évidence le risque de marcher avec trop de gens dans ces rues. Selon elle, les organisateurs de l’événement auraient « sous-estimé » le nombre de participants: 200 personnes lorsque les éditions précédentes avaient réuni 2 500 et 1 500 manifestants.
Ce changement de route est également lié à l’organisation d’autres événements culturels dans l’hypercentre de Dijon ce jour-là et « à la foule forte observée au centre-ville de Dijon pendant cette période, samedi après-midi, avec la présence de familles accompagnées de jeunes enfants ».
« Invisitez les affirmations »
C’est cette dernière phrase qui a particulièrement fait réagir, en particulier sur les réseaux sociaux. « La préfecture indique la« présence de familles accompagnées de jeunes enfants »dans le centre-ville comme si cela était incompatible avec la visibilité et la fierté LGBTI +. C’est précisément l’argument avancé par les autorités russes et hongroises», écrit ainsi ainsi sur x Sébastien Tüller, activiste et avocat dans Amesty.
The Solidaires 21 Co-Organizer Union, estime dans un communiqué de presse Que la décision de la préfecture constitue un désir «d’invisible les affirmations du peuple LGBTQI en autorisant un itinéraire à l’extérieur du centre-ville où il n’y a personne».
« La décision de la préfecture est pénible face à la montée des discours réactionnaires et des LGBTqiphobes, à la multiplication de la violence verbale et physique à la fois en France et à l’étranger contre les minorités et aux politiques libérales qui augmentent la vulnérabilité de ceux qui souffrent déjà quotidiennement les oppressions », est en solidarité.
Contacté, la préfecture de Dijon garantit que la proposition de cours alternative visait à « préserver les rues du centre-ville avec beaucoup de gens » et avoir « quelque chose de plus sûr pour tout le monde: les manifestants et autres ».
Un rassemblement à l’appui de Gaza le même jour
En ce qui concerne les troubles potentiels de l’ordre public, la préfecture explique en particulier sur les «dégradations» qui se sont produites lors de manifestations organisées par cette union, citant en particulier un événement de juin 2023.
« Il est également indiqué qu’il y aura le samedi 14 juin, plusieurs activités en ville, y compris le basket-ball 3X3 Place de la République, c’est intéressant, car il s’agit en effet d’un écart de l’endroit de la République qui a été proposé dans le cadre du cours alternatif de la préfecture … Où est la cohérence? », Écrit l’organisation.
De plus, comme expliqué France 3En raison de ces passifs et de la détention d’une démonstration « à l’appui de Gaza » le même jour « , il y a une probabilité très élevée pour que les individus de l’ultra-gauche des inclinations d’actions violentes soient greffées dans la procession », a-t-il inscrit dans le décret.
« Le décret craint que le rallye hebdomadaire de soutenir la Palestine et ses habitants ainsi que la fierté » pourrait converger « , comment est-ce problématique? », Solidarité réagit 21.
Dans Un communiqué de presse Publié ce vendredi, le syndicat a annoncé conjointement avec la Human Rights League (LDH), pour saisir le tribunal administratif par le biais d’un taux intérimaire.
« La démonstration peut avoir lieu »
Contacté, la préfecture de Dijon accuse les solidaires 21 d’avoir « refusé le dialogue » concernant un changement de mise en page et d’avoir « crié la porte » des discussions. Selon elle, ces changements sont fréquents pour d’autres manifestations et « ça va bien ».
Revenant aux accusations «d’homophobie», la préfecture estime que «les raccourcis sont faciles».
« L’itinéraire initial a été refusé mais la démonstration n’est pas interdite, elle peut avoir lieu », explique la préfecture. Selon plusieurs collectifs, une marche alternative aura lieu, quittant le lieu de Darcy, à 14 h