La justice européenne exhorte la France à rapatrier une famille liée à Daech en Syrie
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a demandé à la France de rapatrier deux citoyens français qui ont rejoint le groupe terroriste Daech Takfiri en Syrie, affirmant que Paris avait violé les droits de l’homme.
Des informations ont indiqué samedi qu’une des femmes est décédée en Syrie et que ses deux enfants sont actuellement détenus dans un camp de détention au nord du pays arabe.
Les deux femmes se sont rendues en Syrie pour rejoindre les rangs du groupe terroriste et y ont eu des enfants.
La deuxième femme vit actuellement avec son enfant dans le camp d’Al-Roj dans le nord-est de la Syrie, dirigé par les soi-disant Forces démocratiques syriennes (SDF), une alliance de forces kurdes principalement parrainées par les États-Unis qui combattent contre Damas dans le nord et l’est de la Syrie.
La France a jusqu’à présent refusé de prendre des mesures pour rapatrier les membres de la famille.
Selon l’arrêt de la CEDH, le refus de la France de renvoyer chez elle la femme et les enfants constituait une violation de leurs droits d’entrer sur le territoire de l’État dont (l’un) est ressortissant.
Les grands-parents des enfants ont fait valoir que leurs petits-enfants, qui ont été empêchés de rentrer en France, sont confrontés à des conditions de vie inhumaines dans les camps gérés par les FDS dans lesquels ils vivent.
Le ministère français des Affaires étrangères et la présidence ont rejeté l’appel initial des grands-parents étant donné que les personnes concernées étaient délibérément parties pour rejoindre une organisation terroriste.
La CEDH affirme que le refus de la France de rapatrier ses citoyens viole le protocole n° 4 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que les ressortissants ne doivent pas être empêchés d’entrer dans leur pays d’origine.
Le verdict est attendu depuis longtemps. La France, ainsi que les 60 autres pays dont les citoyens sont illégalement détenus et laissés dans des camps et des prisons du nord-est de la Syrie, doivent maintenant prendre des mesures urgentes, a déclaré Beatrice Erikson, fondatrice de Rapatriate the Children Sweden.
D’innombrables étrangers qui étaient autrefois membres de Daech et leurs familles se trouvent toujours dans les centres de détention gérés par les FDS au nord de la Syrie, à savoir les tristement célèbres camps d’Al-Hawl et d’Al-Roj.
Le camp d’Al-Hawl est situé à la périphérie sud de la ville d’al-Hawl, dans la province syrienne de Hasakah, riche en énergie, où les forces d’occupation américaines et leurs militants alliés sont activement présents. Des milliers d’étrangers de plus de 60 pays vivent actuellement dans le secteur des migrants d’Al-Hawls.
L’Irak a récemment commencé à rapatrier des citoyens d’Al-Hawl, bien qu’à un rythme lent.
Selon les chiffres du gouvernement, jusqu’à 1 700 ressortissants français se seraient rendus en Irak et en Syrie pour rejoindre les terroristes takfiri entre 2014 et 2018. Environ 300 personnes seraient mortes au combat.