La hausse des frais de subsistance et l’inaction climatique suscitent des protestations en France

Les organisateurs ont affirmé que 1 40 000 personnes avaient assisté à la marche de dimanche contre la hausse du coût de la vie et l’inaction présumée du gouvernement contre le changement climatique

Les organisateurs ont affirmé que 1 40 000 personnes avaient assisté à la marche de dimanche contre la hausse du coût de la vie et l’inaction présumée du gouvernement contre le changement climatique

Trois semaines après le début d’une grève dans les raffineries qui a provoqué des pénuries de carburant dans tout le pays, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Paris dimanche, ajoutant à une image croissante de défi et de colère face à l’inflation.

La manifestation contre la hausse du coût de la vie dimanche a été convoquée par l’opposition politique de gauche et conduite par le chef du parti La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon.

Certains manifestants portaient des gilets jaunes fluo, symbole des manifestations antigouvernementales souvent violentes en 2018 qui ont secoué le gouvernement centriste pro-business du président Emmanuel Macron.

Les opposants à M. Macron espèrent poursuivre sur la lancée créée par le bras de fer des raffineries qui a débuté fin septembre.

« Nous allons avoir une semaine comme on ne la voit pas très souvent », a déclaré dimanche M. Mélenchon alors qu’il s’exprimait dans un camion au milieu de la foule.

« Tout se met en place. Nous le commençons avec cette marche, qui est un immense succès. »

Plusieurs syndicats français, mais pas tous, ont annoncé mardi une journée nationale de grève qui devrait toucher les transports routiers, les trains et le secteur public.

Les organisateurs ont affirmé que 1 40 000 personnes avaient assisté à la marche de dimanche contre la hausse du coût de la vie et l’inaction alléguée du gouvernement contre le changement climatique.

La police avait prédit qu’environ 30 000 personnes seraient présentes et publiera sa propre estimation plus tard.

Les grèves et les manifestations sont surveillées de près par le gouvernement qui vise à faire adopter un changement très controversé du système de retraite dans les prochains mois.

M. Macron, qui a été réélu en avril, s’est engagé à repousser l’âge de la retraite à 62 ans, la réforme étant prévue avant la fin de l’hiver.

« Je suis vraiment inquiet », a déclaré un député du parti au pouvoir AFP la semaine dernière sous couvert d’anonymat. « Nous devons trouver une voie entre le besoin de réformes et le fait que les gens sont énervés et fatigués. »

Inacceptable

Quatre des sept raffineries françaises appartenant toutes au groupe énergétique parisien TotalEnergies sont restées bloquées dimanche.

L’entreprise française a annoncé vendredi avoir conclu un accord salarial avec les deux plus grands syndicats représentant le personnel de ses raffineries, laissant espérer la fin de l’impasse.

Mais le syndicat dur CGT a refusé de l’accepter, ses membres continuant à maintenir des piquets de grève.

Le ministre du Budget, Gabriel Attal, a dénoncé dimanche la poursuite de la grève comme « inacceptable », tandis que le lobby des entreprises Medef a déclaré que « 150 personnes » prenaient « le pays en otage ».

« Bien sûr, il y a un droit de grève, mais à un moment donné, le pays doit pouvoir fonctionner », a déclaré Attal aux médias français.

Le personnel de deux autres raffineries appartenant au groupe américain Esso-ExxonMobil a repris le travail à la fin de la semaine dernière, mais les opérations là-bas auront besoin d’au moins quinze jours pour revenir à la normale, a indiqué la société.

Environ un tiers des stations-service à travers le pays ont des problèmes d’approvisionnement, ce qui signifie que les conducteurs attendent souvent des heures pour faire le plein.

De nombreuses entreprises ont réduit leurs déplacements et leurs livraisons, tandis que même les véhicules des services d’urgence font face à des pénuries.

Les énormes profits réalisés par les groupes énergétiques en raison des prix record du carburant ont suscité une certaine sympathie pour les employés qui réclament des salaires plus élevés.

Mais un sondage du groupe de sondage BVA publié vendredi a suggéré que seulement 37% des personnes soutenaient les arrêts.

La marche de protestation de dimanche à travers Paris a été convoquée par le parti de M. Melenchon et est soutenue par ses alliés de la coalition, les Verts, les Socialistes et les Communistes.

La récente lauréate du prix Nobel de littérature Annie Ernaux et 60 autres personnalités des arts et de la vie publique avaient également appelé les gens à se joindre à la marche dans une lettre commune.

Une source policière a déclaré qu’il y avait des craintes que des groupes anarchistes soient présents, ce qui pourrait conduire à des affrontements qui émaillent régulièrement les manifestations françaises.

« L’organisateur a été prévenu de ces craintes », a précisé le responsable.

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